Business, investissement et expatriation au Cambodge : Interview

Business, investissement et expatriation au Cambodge : Interview

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Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle vidéo aujourd'hui, direction le Cambodge avec l'interview d'un Français installé à Phnom Penh. Baptiste possède un centre d'affaires et une société de consulting. Il accompagne les entreprises étrangères qui souhaitent s'implanter au Cambodge. Dans cette interview, on va discuter de l'expatriation, du business et de l'investissement au Cambodge. Si vous êtes nouveau et que vous découvrez cette chaîne YouTube, sachez que vous Move To Asia c'est une chaîne YouTube, mais aussi un site internet où on parle d'investissement, de business et d'expatriation.

Donc, ce site Internet est dédié aux futurs expatriés, aux entrepreneurs et aux investisseurs. Si ces sujets-là vous intéressent, je vous invite à consulter dans la barre de description et télécharger mon livre les sept erreurs que j'ai commis en Asie du Sud-Est. Et donc, vous découvrirez plus sur les pièges à éviter et des raccourcis pour vous aider dans vos investissements et dans votre expatriation. C'est parti pour l'interview. Merci Baptiste, d'avoir accepté mon invitation pour partager justement

de l'expatriation, du business et de l'investissement au Cambodge. Est-ce que tu peux commencer par te présenter? Expliquer justement ton parcours. Et qu'est ce qui a conduit à être aujourd'hui à Phnom Penh, la capitale du Cambodge? Merci Guillaume, tout d'abord merci pour cette opportunité. Ce qui est intéressant déjà, c'est que tu m'appelle Baptiste. En fait, je réponds à deux prénoms Soreasmey en cambodgien. Il y a beaucoup de personnes qui me connaissent sous ce prénom là au Cambodge. Baptiste, est mon prénom français, pour parler un peu plus

brièvement, de mon parcours avant que j’irais Cambodge. Moi, je suis né en Chine et en France. Je suis né à Lyon de père cambodgien, de mère française. Mon père était parti, comme beaucoup de Cambodgiens à l'époque en France, dans les années 60, pour étudier. Il a rencontré ma maman sur les bancs de Sciences-Po.

Je dirais. À partir de là, il a fait le choix de faire sa vie en France et d'y faire un choix. En réalité, c'est un choix qui était un peu un peu forcé avec ce qui s'est passé ensuite au Cambodge à partir des années 70.

Il a lui-même fait le choix du retour dans les années 90. Un retour à la paix et au retour du roi aussi. Et moi, je dirais j'ai fait toutes mes études en France. J'ai vraiment été éduqué dans un milieu très français et même très lyonnais. Mais à partir du moment où j'ai commencé à aller au Cambodge, dans les années 90, je suis allé en vacances. J'allais en vacances durant l'été.

Au début, c'était une semaine, deux semaines. De plus en plus, les séjours se sont allongés lorsque j'ai eu des stages à faire au cours de mes études. C'était aussi au Cambodge quand j'ai fini mes études. Très honnêtement, à l'époque, j'avais des ambitions de m'engager dans l'armée française en tant qu'officier. Des choses de la vie étaient un peu long. Mon caractère français, ça ne s'est pas passé ainsi.

J'ai fait mon service quand même. La vie de caserne n'a pas trop plu. Pour sortir de là, j'avais à l'époque une maîtrise en gestion spécialisation en management international. Je n'avais pas vraiment de vraie ambition sur le Cambodge, un pays que j'aimais bien, comme beaucoup de personnes pour aller en vacances et à ce moment-là, mon père m'a proposé gentiment de venir un peu plus longtemps et de voir s'il y avait des opportunités.

Ça, c'était au début des années 2000. Je ne me souviens jamais cesser 2001, 2002 et je suis jamais reparti. Merci Baptiste pour ce partage. C'est intéressant de voir justement ce qui t’as reconduit le départ en histoire au Cambodge.

Aujourd'hui, tu es à la tête de Confluences, mais aussi de la CCI France, est ce que tu peux justement nous partager sur ces deux casquettes, sur tes deux métiers? On va dire professionnels. Je pense que c'est important vraiment de distinguer ce qui relève du pur professionnel de l'associatif, même si dans mon cas comme dans le cas de beaucoup de personnes, ça peut se rejoindre puisque mon engagement associatif est beaucoup dans nos associations, justement professionnelles d'affaires. Pour moi, ça a toujours été très important de m'engager pour la communauté dans la communauté. Pour moi, ça a commencé bien avant la CCI, ce que n'est pas une démarche sur le long terme. J'ai créé ma propre association avec deux personnes dans les

années 2012, 2013. J'avais créé Anvaya, qui était un réseau qui regroupait les Cambodgiens de la diaspora et dans une idée de les amener à revenir au pays. C'est un peu comme l'équivalent des Vietnam.

L'idée, c'était vraiment d'accompagner ce retour. J'ai fait ça durant cinq ans. J'ai fait usage de présider cette association durant cinq ans. En 2017, j'ai laissé la place à d’autre personne. C'est bien de renouveler les équipes dirigeantes des associations, mais ça m'a permis quand même d'avoir et même d'avoir encore aujourd'hui, je dirais un bon réseau dans la diaspora cambodgienne qui est quand même très importante, et notamment la diaspora cambodgienne de France. Ce qui se rapproche des milieux professionnels, c'est pareil.

En 2015, j'ai fait partie des fondateurs de la French Tech au Cambodge. Ensuite, on a été labellisé il y a maintenant deux ans, donc j'ai été à la coprésidence durant un an de cette association, la French Tech. Je pense que tu connais ce qui regroupe les start-up d'une communauté précise. J'ai fait ça durant un an. Ensuite, effectivement, j'ai été élu à la Chambre de commerce. Je n'ai pas voulu cumuler pour les casquettes.

J'ai laissé la place à Mathieu Tippett d'ailleurs. Et, je reste très attentif à la situation des start-up franco cambodgienne. Je reste aussi très actif sur tous les réseaux French Tech en Asie.

Après, effectivement, mon élection à la CCI il y a maintenant un peu plus d'un an, j'étais actif à la CCI avant de la vice-présidence. C'est comme très différent. C'est plus engageant, même si j'ai une très bonne équipe avec moi et que je fais en sorte que toutes les décisions soient prises collectivement. C'est aussi la première fois qu’une association avec de vrais moyens, avec une équipe, c'est quand même ce qui est intéressant. On regroupe aujourd'hui un peu plus de 150 sociétés à l'échelle Du Cambodge. C'est quand même assez conséquent. J'ai été élu et mon équipe en a été élue.

Justement, c'est sûr que ce n'est pas forcément la meilleure situation pour prendre la tête de ce type d'association. Mais, on a vraiment essayé depuis un an de renouveler le type d'événements, que ce soit en présentiel ou en ligne, lorsqu'on est obligé avec les situations COVID. Je dois dire qu’aujourd'hui, je suis très très attaché à cette communauté d’affaires franco- cambodgienne. Il y a beaucoup de sociétés que je ne connaissais pas avant de prendre la

tête de la CCI et je pense que vraiment, toutes nos entreprises ont montré durant cette crise sanitaire qu'elles étaient présentes au Cambodge dans la durée. Tout le monde a fait en sorte de garder les emplois, pas couper les salaires, souvent à leur propre détriment des patrons. Et je pense que quelque part, notre communauté en sortira renforcée.

J'irai évidemment cet engagement à la CCI en lien avec ce que je fais en confluence, On est une société d'accompagnement d'entreprises. On se veut, comme le nom l'indique, à la croisée des chemins des entreprises étrangères qui arrivent sur le marché cambodgien. Donc, de toute façon, présidence ou pas, on est à la CCI depuis le départ. Moi, sans confiance, pour rentrer dans le détail, je m'occupe plus précisément de deux Départements : le département Access Román, spécialisé sur tout ce qui est en train de marcher étude de faisabilité, étude de marché et un accompagnement dans les entreprises dans leurs premiers mois. Et ensuite, je m'occupe depuis longtemps du département peinture.

Ils nous voient leur confiance investir dans des projets en propre, avec des partenaires. Une fois qu'on met tout ça, effectivement, j'ai quand même des journées qui sont quand même assez chargées. Mais, il faut toujours faire le distinguo, ce que souvent les gens confondent effectivement et confiance à la CCI et confluence.

C'est du volontariat et du bénévolat. On passe du temps quand même pour les autres. Et confluences, tout simplement, si on gagne pas, on gagne pas aujourd'hui. Quels sont d'après toi, les tendances observées justement au Cambodge depuis près de vingt ans? Ces dix dernières années, notamment, on t’as sûrement été très investis dans l'entrepreneuriat et dans le business. au Cambodge, quels ont été les secteurs d'activité où les tendances observées? Que cela soit pour les entreprises étrangères qui se sont implantées au Cambodge, mais aussi des jeunes pousses locales qui ont innové, qui ont peut être scruté le marché local vietnamien. Je pense que ces Cambodgiens, mais plus que le secteur, parce que un marché comme le Cambodge en réalité, sont tous les secteurs qui sont dynamiques. Le tourisme avant la crise, la construction, l'immobilier en tant qu’

investissement, l'agriculture, tout ce qui est en réalité sont quasiment Tous ces secteurs-là qui sont en plein boom, je pense. Pour moi, ce n'est pas tellement une question de secteurs. C'est plus une question de structuration de marché. Quand je suis arrivé au Cambodge, vingt ans, c'était quand même un marché où on pouvait espérer beaucoup de choses. On pouvait se réinventer. Moi, je connaissais des gens qui qui débarquaien, d'Europe.

Je ne sais pas qui était directeur financier, était à L'hôtellerie. Aujourd'hui, je pense que c'est un marché qui est plus mature, au sens où il y a des très gros conglomérats locaux qui se sont imposés. Ça, c'est assez récent.

Depuis deux ou trois ans et qui sont très sérieux. Aujourd'hui, ils recrutent des expatriés qui viennent des grands groupes européens. Ils sont actifs dans le bancaire, dans l'immobilier, Agritel, dans la construction. Et tous ces groupes-là, évidemment, sont la cible, peuvent devenir le partenaire logique des grands groupes internationaux. C'est quelque chose qui, au Cambodge je dirais avant, n'existait pas. Ou en tout cas, ils étaient moins crédibles.

Ensuite, il y a effectivement une nouvelle génération d'entrepreneurs cambodgiens depuis peut-être cinq ou dix ans. Ce sont des gens qui voyagent, qui vont à l'étranger et qui récupèrent des idées d'affaires et qui développe son marché, on le voit dans la restauration, il y a des chaînes qui deviennent assez puissantes sur son marché local Et puis, évidemment, c'est dans la tête, car il y a des start-up. Guillaume, c'est connu quand tu étais au Cambodge.

A l'époque, il y avait pas de vrais champions locaux. Aujourd'hui, cela existe. Ce soir, ils ont tous explosé. Aujourd'hui, dans tout ce qui est Delivery, mais aussi qui sont très actifs dans la fintech. Je pense que c'est vraiment , aujourd'hui, ce qui change le marché d'aujourd'hui d'avant, c'est vraiment cette montée en puissance des acteurs locaux qui nous oblige, nous, en tant que investisseurs et entrepreneurs étrangers, quelque part à prendre le pli. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on doit être on doit être meilleurs qu'on ne

devait à l'époque, au sens où il y a de la concurrence et aussi investir au Cambodge. Aujourd'hui, ce sont plus les mêmes montants à un certain moment, c'est à dire que tout a un coût, que ce soit les locaux, le recrutement des bonnes ressources cambodgiennes. Aujourd'hui, ça coûte un peu plus cher à gérer. Et à un moment où le marché cambodgien pourrait rester durant un moment sans s'enregistrer et en compagnie, aujourd'hui, on va quand même faire une complaisance généralisée, tout de même. Je pense que c'est la vraie révolution en provenance

d'Europe. On est quand même loin de la Suisse, mais c'est en tout cas une évolution intéressante. C'est à nous vraiment d'arriver à travailler avec ce marché en collaboration avec les entrepreneurs locaux. Et donc, justement, on parle d'entrepreneurs étrangers versus ou qui font des joint ventures avec des lots locaux.

Est ce qu'il y a des restrictions quand on veut entreprendre et investir au Cambodge? Est ce qu'on a besoin de créer des entreprises qui embauchent un certain pourcentage de locaux Quand on a envie d'embaucher des étrangers. Comment ça se passe à ce niveau-là? Non. Alors, je dirais le Cambodge, je pense de toute la région en Asie. C'est peut-être le plus ouvert là-dessus. C'est à dire que sur papier, il n'y a aucune obligation d'avoir un partenaire local ou un étranger permettra 100% à son détenteur du capital de sa société. J’insiste sur le papier, parce qu'en réalité, c'est aussi le cas, c'est à dire que l'on voit que on accompagne beaucoup de sociétés.

Souvent, ils font le choix d'y aller en solo et je n'ai jamais entendu derrière de problèmes de personnes qui aimaient des voix en disant si vous n'avez pas de partenaire local, ça va mal se passer. Ça, c'est vraiment la situation cambodgienne. Evidemment, il y a peut-être certains secteurs qui demandent des connexions, je pense quand Même à des conditions au gouvernement et compagnie.

C'est mieux d'avoir quelqu'un qui va ouvrir des portes. Après, ça peut être un choix de prendre un partenaire local ou simplement de faire appel à des prestataires pour la constitution de sociétés. C'est très très ouvert. Mais, la seule limite, comme partout en Asie, c'est une société étrangère. On ne peut pas acheter de foncier. Je pense que c'est quelque chose de très important dans la région. Au niveau de

l'emploi, il y a des quotas qui sont en place, mais il y a des exemptions de quotas mis en place qui sont très facile à obtenir. Créer une société au Cambodge avec uniquement des salariés étrangers, c'est tout à fait possible. Il y en a beaucoup qui nous font et c'est légal. Il faut juste, il faut juste demander des exemptions. J'imagine que ce n'est pas le but non plus sur ce qui est arrivé à créer de l'emploi local, mais c'est possible. Là il y a la situation COVID, qui fait que ça peut-être, un peu plus difficile de rentrer dans le pays. Mais, jusqu'à présent, le Cambodge était aussi très simple à rentrer avec un visa touriste, de le transformer en visas d'affaires et puis de rester sur la durée.

Je pense que ça correspond quand même à la mentalité des Cambodgiens, qui sont des gens très très ouverts sur l'étranger, et je pense très sincèrement que la situation va revenir à la normale une fois la crise économique passée. Tu disais que tu accompagnes des jeunes pousses ou des entrepreneurs français ou même étrangers pour venir s'implanter au Cambodge. C'est justement connu dans ton incubateur à l'époque que tu as toujours quel serait pour toi les conseils que tu donnerais à un Français comme ça, avec quelques idées entrepreneuriales qui souhaiteraient peut être lancer son business en Asie du Sud-Est. Les petites clés qui le pousseraient comme ça à venir au Cambodge, mais en même temps, peut-être des choses à faire, attention à éviter. Je ne veux pas réinventer la roue. Je pense que les conseils qu'on donne régulièrement

aux entrepreneurs, je pense que le principal, c'est d'avoir une idée forte. C'est vraiment arrivé à amener une valeur ajoutée sur le marché. C'est peut-être une valeur ajoutée technologique qualitative, mais aussi simplement amener des produits qui n'existent pas ou nous amener à de meilleures conditions. Je pense que c'est vraiment un important que si on développe un produit, une entreprise qui existe déjà.

Au final, je pense que ça ne sert pas à grand-chose. Et ce que je veux dire, c'est un peu le contraire de ce que je viens dire. Mais je pense qu'il faut aussi être capable d'évoluer. C'est-à-dire qu’il ne faut pas rester figé.

Au départ, il faut quand même vite voir si ça ne fonctionne pas chez les ajustements à faire concurrence. On a mis trois ans à vraiment trouver notre business model, gérer une fois qu'on a cette idée, mais avoir une idée, c'est bien, mais je pense qu'il faut se donner les moyens. Il faut avoir les moyens de ses idées. C'était ce que je disais tout à l'heure. Investir au Cambodge aujourd'hui, ça a un coût.

Je vois comme beaucoup de personnes qui arrivent, qui pensent qu'ils vont révolutionner le marché, mais très très vite, soit par manque de moyens ou soit aussi du fossé. C'est la mentalité, mais ne veulent pas investir dans des bureaux et préfèrent travailler de chez eux. Ils ne veulent pas recruter, ils restent girai Ça reste un projet d'une seule personne, une société, pas de cabinets comptables, parce qu'ils estiment que c'est un coût, alors qu'on sait très bien que , pense que quand on démarre une activité, c'est important d'être complaisante dès le départ. Je pense que c'est vraiment important de bien budgéter, dimensionner son projet dès le départ et de ne pas lésiner sur les investissements qui sont essentiels. Gérald 3CI, troisième conseil, je pense qu’il est important de savoir, s'entourer, entreprendre. On le sait que ça peut être. C'est une démarche souvent qui est personnelle. Je ne connais pas beaucoup

d'entrepreneurs qui ont réussi seuls. Donc, bien s'entourer et ça peut être avoir des partenaires. C'est peut être avoir des employés clés. Moi, avec confiance, on a développé avec à deux.

Je pense que c'est aussi important lorsqu'on démarre un projet seul, de se placer dans un coworking, dans des incubateurs parce que justement, il y a un vrai dynamisme, nouveau confluence. Aujourd'hui, on a 60 personnes. Je pense qu'une personne qui vient travailler chez nous, elle bénéficie véritablement de dynamisme de la communauté qu'on a créé. Savoir s'entourer, ensuite, c'est effectivement choisir des bons prestataires. Lorsqu'il y a besoin, ça, c'est important.

Mais, je réclame alors nous confluence. Pour être honnête, on travaille plus avec des entreprises déjà créées, avec des entrepreneurs. C'est plutôt notre ADN. Donc, les problématiques sont différentes sur les entreprises qui ont déjà créé un produit, qui ont une offre, il faut arriver à adapter au marché un entrepreneur qui commence, référence rage de Girard. En réalité, mon vrai conseil, ce serait de ne pas démarrer tout de suite, de s'installer dans le pays. Trouver un travail, même s'il n'est pas très bien rémunéré. Vraiment,

prendre de l'expérience, apprendre à connaître le marché. Et puis ensuite, voir si l'idée qu'on avait au départ peut vraiment s'appliquer. Je pense que c'est vraiment important et tout à l’heure, je l'ai mentionné. mais, savoir s'entourer, c'est vraiment rester ouvert, c'est aller à la rencontre des gens. Je pense que les activités de la CCI, de la French Tech, ce type d'événement, c'est

très important pour pouvoir échanger et être challengée. Voilà en quelques petits conseils. Je suis d'accord avec toi. Passer du temps dans le pays, potentiellement apprendre la langue, faire des networking votée par confronté sans idées préconçues avec notre cerveau formaté de l'étranger et venir pour confronter ça au marché local et se faire challenger par des potentiels partenaires ou juste des amis, c'est aussi la clé pour commencer à reformater son idée, comme tu dis réitérer et savoir exactement ça. Souvent, ceux qui veulent entreprendre disent que prendre un boulot, ça va être un gâchis de temps. Ils ont au moins le temps pour développer leur propre concept, alors qu'en réalité, même si c'est un travail pour un an, deux ans, c'est quand même en travaillant avec des collègues cambodgiens.

C'est quand même là qu'on en arrive à vraiment connaître un marché. Justement, est ce qu'on peut maintenant revenir sur ce qui s'est passé en 2020? Il y a cette grosse pandémie globale. Et toi, tu décides cette année-là de déménager dans des t'installer sur l'une des petites Iles, les plus prestigieuses de Phnom Penh. Comment tu prends comme ça? Tout le monde à contre-courant et tu te dis c'est l'année où à grossir en volume et s'élargir, etc.

Je vais être honnête, il faut toujours faire attention entre la communication et nous. Je pense qu'on est plutôt pas mal en communication et la réalité. Ce qui est vrai aujourd'hui, c'est que durant cette pandémie, on a déménagé dans des bureaux. On avait 200 mètres carrés. Aujourd'hui, on en a 500. On a plus que doublé la taille. On a des bureaux gérés qui sont aujourd'hui standardisés, ce que l'on n'avait pas Avant à l'époque où tu étais chez nous.

Mais, la question, est ce que c'était un show avant ce qui s'est passé? C'est tout simplement notre propriétaire Précédent a vendu Son immeuble et nous a laissé quelques mois pour trouver un nouvel emplacement. Gérer la réalité, c'est que si on n'avait pas été forcé de partir, ce qu'on aurait fait le choix de partir nous-mêmes en pleine pandémie. Honnêtement, je ne pense pas. Là, on aurait été prudent. En revanche, là, on a fait un choix fort. C'est effectivement qu'on a dû partir.

On aurait pu faire le choix de partir. Sur le même type d'emplacements, un vieil immeuble qu'on aurait retapé. Même taille, même configuration, je dirais. Et non, on a fait le choix, effectivement, de partir sur un nouvel emplacement où on se situe à 500 mètres carrés dans un parc d'entreprises de 10.000 mètres carrés.

On était les premiers. On a fait un choix fort à ce moment-là, déjà parce qu'il y avait une opportunité dans toute crise et une opportunité. C'est sûr que les loyers qu'on paye aujourd'hui, surtout qu'on était les premiers sur ce parc, on a bénéficié de ça. Donc, on avait eu des très très belles conditions et je dirais c'était un choix aussi parce qu'on croit pas au Cambodge. On croit en notre projet et évidemment, on a des clients qui nous suivent et c'est important pour nous. On savait qu'il y avait des clients qui attendaient,

qu'on déménage et qui trouvaient que nos locaux n'étaient pas vraiment à la mesure de leur propre entreprise. Et donc, il était important pour nous, gérés, de franchir ce pas. Mais, c'est vrai qu'en interne, on a eu de nombreuses discussions là-dessus. Est-ce que c'était le bon moment pour le faire? Aujourd'hui, je pense qu'on ne regrette pas. Après, on est quand même sur un business model très particulier. On fait de l'accompagnement d'entreprises.

Certains de nos clients ont été touchés, d'autres moins. Et quelque part, notre rôle aujourd'hui est un rôle de boîte à outils opérationnels pour ces sociétés gérées en tant COVID. Ils ont encore plus besoin de nos services. Actuellement, on réalise plutôt une bonne année. On a fait une bonne année 0:23:17.050,0:23:20.860 l'an dernier. On a doublé nos bureaux et doublé nos effectifs.

il n'y a pas vraiment de secret. Il y a un mélange de comme souvent, un peu de chance. Et puis derrière, ça reste du mental.

C'est qu'on croit au projet et qu'on et qu'on est déterminé à le faire réussir. On a vu une opportunité à saisir. C'est intéressant de voir toute évolution. Moi, j'ai connu confluence, on veut dire un peu bébé, encore un peu petit. Et là, je suis impatient de revenir te faire un coucou. Et puis voir un peu comment tout a changé à tel endroit, ce parcours un peu sans embûches. Tout paraît super lisse, super propre.

J'imagine qu'il y a eu des moments plus difficiles, des périodes de doute. Est-ce que tu peux les partager ou donner des conseils à ton toi-même d'il y a dix ans sur des potentielles grosses erreurs que t’as commis ou au repositionnement que t’ aurais fait différemment. Etre chef d'entreprise, c'est toujours et ça reste quand même un challenge. J'ai même encore aujourd'hui des nuits blanches de temps en temps.

Des fois, c'est de la trésorerie et des fausses idées. C'est des questions de ressources humaines. Des fois, c'est des projets sur lesquels on se lance et on peut avoir des doutes sur votre capacité. J’irais à fournir du résultat.

Moi, je pense que j'ai un avantage. C'est qu'en fait, ce projet Confluence, qui a aujourd'hui six ans, c'est un peu l'aboutissement de mes Dix quinze premières années au Cambodge, où j'ai entrepris sur d'autres sociétés. Et au final, je me suis rendu compte que ce que j'aimais faire, c'est ce que je fais, c'est ce que je peux aujourd'hui et ce que je fais aujourd'hui quelque part, c'est vendre le Cambodge international. Comme souvent, lorsque l'on aime bien faire quelque chose, pour le faire, on le fait bien.

J'ai de la chance que toutes mes équipes ont cette passion de convaincre les entreprises étrangères que le Cambodge, c'est une belle porte d'entrée sur la scène. Au Cambodge, beaucoup de choses sont possibles. Et quand on est passionné, on fait les choses bien et on y met du talent. En termes de doute, moi, de toute façon, je suis quelqu'un qui doute à

la fois tout le temps et pas beaucoup. Tout le temps, au sens où je remets en question mes choix en permanence, j'essaye de les confronter à mes équipes, aux partenaires et parfois simplement à des personnes extérieures à la société. Mais j’irais sur la vision de fond qui est que le Cambodge est un formidable terrain de jeu entrepreneurial, ça, j'y crois et j'en suis convaincu. Du moment, on ne dévie pas de notre idée de fond.

Il n'y a pas de raison de penser, pas vraiment de raison d'échouer. Et c'est ce que je disais un peu d'avance. Je pense que tout est une question de moyens et de volonté. Après, oui, comme tout entrepreneur, il y a des moments où on doute. On se dit : « Est-ce que je serai plus tranquille d'être salarié bientôt? » J'ai bientôt 45 ans, je n'ai plus de voiture, 0:26:21.420,0:26:22.460 Je suis en train d'en prendre une. Je ne suis pas propriétaire.

Je vous dévoile un petit peu. Voilà, c'est un choix. Mon investissement jusqu'aujourd'hui, c'est mon entreprise. Il y a des sacrifices à faire dans la vie. C'est ainsi. Mais, je pense aussi que c'est important. Et ça, c'est un message que je n’entends pas souvent.

Je pense aussi qu’entreprendre, c'est pas pour tout le monde. Je pense qu'il faut aussi se le dire. Ce n'est pas parce que des gens débarquent en Asie que d'un coup, ils vont devenir des entrepreneurs. Moi, sincèrement, si j'étais resté en France, je ne suis pas sûr que j'aurais été entrepreneur. Il y a un cadre qui est peut-être un peu trop

rigide. Pour moi, c'est le Cambodge qui m'a donné des opportunités, qui m'a fait entrepreneurs. Aujourd'hui, je pense que je suis plutôt plutôt bon à ça. Mais des fois, je vois des gens qui veulent monter des projets et je me dis dès le départ vous avez ni les qualités, ni les défauts pour ça. Je pense que c'est important parce que c'est ça, Guillaume, tu le sais. Entreprendre, ça peut être difficile.

C'est loin d'être évident. Merci Baptiste pour tous ces échanges et à ta perspective sur le Cambodge, à ces opportunités et aussi les choses à connaître quand on souhaite s'expatrier et entreprendre. Vous pourrez retrouver dans la barre de description, quelques liens, quelques ressources. Si vous voulez en savoir plus sur l'expatriation au Cambodge et ces opportunités, vous aurez plus d'informations en dessous sur les barres de descriptions. Donc, merci d'être Baptiste pour ton partage.

Et puis je te dis à bientôt pour une prochaine vidéo. Merci bye bye.

2021-06-10 12:37

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