Eric Zemmour - Des candidats et des jeunes Elysee2022

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Il est temps d'accueillir le 2e candidat à l'élection présidentielle qui va répondre à un nouveau panel de 14 jeunes. Ce candidat, c'est Éric Zemmour, du mouvement Reconquête. Bonjour, merci Madame merci à vous. Bonjour, bonjour à tous, je vous présente les 14 jeunes qui vont donc vous poser des questions pendant 45 min. 45 minutes, 14 jeunes, ça va aller très très vite il va pas falloir être trop bavard. Il va donc falloir être, enfin on vous

demande d'être concis, d'être clair et d'être efficace. Vous aurez au début 2 min tout seul pour exprimer votre mesure phare pour la jeunesse. Parce qu'en fait, c'est plutôt des jeunes qui sont là pour vous interroger, 15-25 ans pour la jeunesse. Et donc pour commencer votre portrait, il est brossé par Mathéo Salot. Bonjour à tous, bonjour Monsieur Zemmour, je m'appelle Mathéo, j'ai 17 ans. Monsieur Zemmour, vous êtes né en 1958 à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Diplômé de l'Institut d'Etudes

Politiques de Paris en 1979, vous commencez une carrière de journaliste d'abord au Quotidien de Paris puis au service politique du Figaro. Vous gagnez en notoriété à partir des années 2000, en participant à des émissions de débats tels que "Ca se dispute" ou bien "On n'est pas couché". En parallèle de ceci, Vous êtes également un écrivain à l'origine de nombreux essais, dont les derniers, La France n'a pas dit son dernier mot, Le Destin français, Le suicide français ont suscité de vives polémiques. En 2019, vous devenez également le chroniqueur principal de "Face à l'info" sur CNews. À la fin de à la fin novembre 2021, vous décidez finalement de présenter votre candidature à la présidence de la République avec votre mouvement Reconquête.

- Je n'ai rien à ajouter, il n'y a rien à ajouter. - Alors juste un petit point de de mise en scène, je vous demanderai de rester dans le rond qui est là et dans le demi-cercle marqué par cette limite là comme ça. Vous êtes bien dans la lumière. - Vous permettez que je regarde les questions ? - Mais bien sûr, même je vous l'impose.

Les 2 premières questions vous vous entraînent plutôt dans des réponses oui/non, avec quelques mots, éventuellement pour expliquer votre votre, votre point de vue. Je vous en prie, allez, c'est parti avec Erwan. - Bonjour, Bonjour Monsieur, je m'appelle Erwan Vallon, j'habite à Haréville- sous-Montfort dans les Vosges. Et ma première question est la suivante : notre génération est très attachée à la démocratie et à ses valeurs. La question est la suivante, Pensez-vous que pour renforcer cette démocratie ? Il pourrait être utile d'élargir le droit de vote dès 16 ans ? Non. Je ne peux pas être plus concis ni plus clair. - Et pourquoi en 2 mots ?

Parce que je pense que, à 16 ans, on n'a pas la maturité suffisante pour voter. Et que déjà à 18 ans, on est un jeune homme, c'est un âge raisonnable, même si moi j'ai connu le temps où l'on votait à 21 ans, mais 16 ans, ça me paraît beaucoup trop jeune et je pense que les esprits sont beaucoup trop malléables à cet âge là et beaucoup plus... beaucoup trop sujet à l'endoctrinement et à la propagande. Même si je vous avoue que l'on est sujet à l'endoctrinement et à la propagande à tout âge. - Ce ne sera donc pas votre mesure phare et si je le dis, c'est qu'on a oublié de vous donner les 120 secondes pour exprimer votre mesure phare. - Vous le savez, je pense que ma mesure phare, c'est plutôt le sens de mon engagement à la présidentielle. Je pense que je m'engage pour vous,

pour votre génération. C'est à dire que si je me suis engagé, c'est pour arrêter l'immigration, pour éviter que notre pays, quand vous serez adultes, quand vous serez plus vieux, quand vous aurez 30 ans, 40 ans, ne devienne le Liban grand et soit menacé d'islamisation. Je pense que je ne peux pas avoir, ce n'est pas une mesure, c'est le sens même de mon engagement. Tout est fait en vérité pour votre génération. J'ai des enfants de votre âge et je me bats

pour vous transmettre la France telle que nous l'avons reçue, tel que nous l'avons connue et qu'elle ne devienne pas un un Liban grand ou un 58e État musulman. Je pense que je ne peux pas me battre plus que pour votre génération. Nous, ma génération, notre vie est derrière nous et aujourd'hui mon combat est uniquement pour vous et uniquement pour vous permettre de vivre en France, dans la France - La question suivante est posée par Cynthia, c'est aussi une question qui appelle une réponse courte. - Je m'appelle Cynthia, j'ai 23 ans, je viens de Limeil-Brévannes, une ville du 94. Et ma question est, êtes-vous pour ou contre la gratuité des transports, pour les moins de 25 ans ? - En général, je suis contre la gratuité. Car je pense que la gratuité

se paye et que rien n'est jamais gratuit en vérité et que nous savons déjà être le pays le plus lourdement taxé, le plus lourdement endetté, le plus lourdement imposé. Tout se paye donc la gratuité d'un côté se payera par des impôts de plus ou par des dettes de plus. Et je pense que nous avons d'abord à régler cela avant de penser à rendre d'autres choses gratuites. Nous avons déjà beaucoup de choses gratuites qui coûtent très cher.

- Allez on enchaîné avec Nicolas. - Bonjour, Nicolas Delahaye j'ai 22 ans, j'habite à Pontoise. Donc ma question concerne l'Europe, donc pour l'Europe, nous les jeunes, on connaît Erasmus, c'était à peu près tout. Donc que proposez-vous pour que les jeunes se sentent plus Européens où aussi Européens ? - Vous savez, moi, j'ai un projet. Pour la présidentielle je souhaite que les jeunes Français se sentent plus Français.

Je veux refaire des Français. Depuis 40 ans, nous avons défait la France et nous avons déconstruit l'Histoire de France. Nous avons, nous n'avons plus forgé de Français par l'école, par la culture, par l'enracinement dans un pays, nous devons refaire des Français. Les Français sont évidemment des Européens.

Nous sommes en Europe, l'Europe est une géographie, l'Europe est une civilisation. Mais l'Europe n'est pas une nation. Donc mon projet c'est de refaire des Français. - Éric Zemmour, est-ce que ça veut dire que vous reviendriez sur Erasmus en tant que président de la République ? - Pas du tout. - Je le répète, nous sommes des Européens, nous vivons en Europe depuis 2 000 ans. Nous sommes les produits de

la culture européenne. J'ai d'ailleurs l'impression d'être le candidat qui défend le plus la civilisation européenne. Donc évidemment, je ne remettrai pas en cause Erasmus. Je dis simplement que l'Europe n'est

pas une nation, c'est tout et que c'est la France, notre nation, c'est la France, notre pays, et que je veux refaire des Français - Et pas de dispositif supplémentaire. Vous vous limiterez à Erasmus ? - Non. - La question suivante est posée par Isabelle. - Bonjour Monsieur Zemmour, Bonjour, je m'appelle Isabelle, j'ai 20 ans et je viens de Chelles et ma question est la suivante : quelles sont vos mesures prioritaires pour les jeunes issus de quartiers "Politique de la ville" ? - Écoutez, je considère que vous voulez dire les quartiers prioritaires, les quartiers définis par la politique de la ville ? Je considère que nous avons donné beaucoup trop d'argent à la politique de la ville depuis 40 ans. Même la Cour des comptes n'est pas capable d'évaluer les sommes astronomiques que nous avons déversé dans la politique de la ville, rien que le plan Borloo de rénovation des des immeubles a coûté 40 milliards d'euros. On peut sans doute évaluer tous les plans depuis les années 1980 qui se sont déversés sur les banlieues, à 100 milliards d'euros, ce sont des des dépenses colossales.

Je considère aujourd'hui que nous devons renverser les priorités et que nous devons au contraire donner la priorité à la France rurale, à la France des campagnes qui se dépeuple, qui se désertifie, qui se désindustrialise, qui s'appauvrit, et c'est pour ça que j'ai de nombreuses mesures pour faire basculer cet argent, que l'on donne à la politique de la ville, vers la politique de la campagne. J'ai par exemple des mesures pour lutter contre les déserts médicaux. l'embauche de 1 000 médecins salariés. J'ai ma prime de

natalité pour les enfants Français dans les campagnes, dans les zones rurales, de 10 000€ par enfant, Vous voyez ? J'ai des mesures pour favoriser les campagnes. En revanche, je pense que nous avons beaucoup trop favorisé ce que vous appelez les quartiers prioritaires. - Et donc du coup on fait plus rien pour eux parce que là c'est 2 enjeux très différents la ruralité, je veux dire, c'est 2 enjeux très différents, la ruralité et les quartiers. C'est pas l'un au profit de l'autre. - Si, parce que depuis 40 ans, on a fait l'un au profit de l'autre. Donc moi J estime qu'il faut

renverser cette vapeur. Là on a beaucoup trop donné d'argent à la politique de la ville et cet argent on peut pas le créer comme ça hein ? Donc il faut bien le prendre à quelqu'un pour le donner à quelqu'un d'autre. Et moi je veux favoriser la politique de la campagne. - La question suivante est posée par Yasmina. Bonjour, je m'appelle Yasmina j'ai 19 ans, je suis en 3e année de droit à Assas ma question porte sur le climat et la planète parce qu'il semble être moins important que les actionnaires et la distribution de dividendes pour de nombreuses entreprises. Que proposez-vous pour que cela change ? - Écoutez. Je pense qu'il nous faut lutter contre le réchauffement climatique, que chacun selon ses armes, chacun selon ses moyens. Je pense que la France

n'est pas la plus coupable, nous sommes responsables de 1% du réchauffement climatique, enfin, en émanations de CO2. Et je dirai que je favoriserai d'abord l'énergie la plus sobre en CO2, c'est à dire le nucléaire. Avec la création de 14 réacteurs nucléaires avec la prolongation des centrales actuelles à 60 ans et non plus à 40 ans. Et je, je pense que nous devons en plus rétablir les technologies que malheureusement, Emmanuel Macron a abandonnées, comme la technologie de réutilisation des déchets nucléaires. Par ailleurs, je suis pour les circuits courts.

C'est à dire que vous avez évidemment compris ce que ça veut dire. Il faut favoriser les circuits les plus rapprochés, donc c'est pour cela que je vais favoriser la politique de la campagne. Vous voyez, c'est, c'est lié. C'est pour ça que je vais favoriser la restauration des centres-villes, des petites villes, des commerces de centre-ville au détriment des grandes surfaces. Je cesse,

j'interdirai la création de toute grande surface à l'entrée des villes. C'est pour cela que également, je pense que nous avons; alors je disais que nous ne sommes pas les plus émetteurs de CO 2, loin de là, ce sont évidemment les États-Unis et la Chine, mais Il n'empêche que nous avons 3 secteurs qui émettent beaucoup de CO2 avec les les énergies fossiles, c'est le logement, le transport, l'industrie; il faut, je pense améliorer la rénovation de l'habitat, pour lutter contre les les, les déperditions, le gaspillage d'énergie et. Et là nous devons orienter des subventions vers ce domaine là. Je pense aussi que nous pourrons établir une filière de recyclage des plastiques. Je suis très frappé par les déchets de plastique également, lutter contre là dépollution des sols, nous devons faire un plan de dépollution des sols et enfin je dirais que j'arrêterai la création d'éoliennes. Je pense que c'est une

énergie intermittente et en plus de mauvais aloi qui coûte très cher et qui n'est pas très efficace, qui en plus est une technologie étrangère. On a importé soit de Chine, soit d'Allemagne, soit d'Espagne. Tout cela alors que l'énergie nucléaire est une énergie nationale française. Et nous reconsidérons, nous redéployerons les subventions énormes là aussi, qui ont été touchées jusqu'à présent par l'éolien vers d'autres énergies alternatives comme la géothermie où la biomasse. - Permettez-moi de préciser un peu la question de Yasmina, elle évoquait moins votre programme global de lutte contre le réchauffement climatique que de l'attitude des entreprises. Que

faites-vous à l'égard des entreprises ? Certains sont des fleurons nationaux, français - c'est important pour vous - qui sont très polluants, est-ce que vous, comment vous faites pour leur tordre le bras ? EZ : vous savez, je pense qu'il faut concilier la nécessaire lutte contre le réchauffement climatique, sans sacrifier notre industrie. Moi, je suis pour la réindustrialisation. C'est d'ailleurs en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, car les tankers qui arrivent de Chine pour nous distribuer nos téléphones portables sont beaucoup plus émetteurs de CO2 que des centaines de milliers de voitures qui roulent en France. Et vous savez,

nous avons déjà beaucoup fait au nom du réchauffement climatique et à grands coups de normes. Nous sommes les spécialistes des normes, que nous surtransposons. Il y a des normes européennes, et nous on en fait toujours plus. Et ainsi nous avons perdu notre industrie pharmaceutique. Nous avons perdu notre industrie chimique. Ne vous inquiétez pas : pour la planète, c'est la même chose. Ils sont tous en Inde. Mais pour nous, c'est une perte

d'emplois, c'est une perte de richesses et c'est une perte de souveraineté. Donc moi, j'estime que je veux bien tenir compte de ces considérations ou de réchauffement climatique. Mais je veux d'abord, je veux d'abord protéger la France, l'économie française et l'industrie française, que je veux faire progresser et un retour à la réindustrialisation.

Donc vous voyez, j'ai mes priorités.Mes priorités, c'est d'abord la France, sa puissance, son peuple et sa souveraineté. TS : le réchauffement climatique, c'est après ? EZ : Vous savez, vous connaissez la célèbre phrase à la bataille de Fontenoy sous Louis XV. "Messieurs les Anglais, tirez les premiers". Là, je dirais, Messieurs les Chinois et Messieurs les Américains, tirez les premiers. Ce que va faire la France, vous savez, qui émet

1% du CO2, n'a pas de grande incidence pour la planète. CB : chacun doit faire sa part. EZ : mais nous avons déjà fait notre part avec l'énergie nucléaire chère Madame, et moi je suis pour encore la création de 14 réacteurs nucléaires. Bonjour, je m'appelle Romane, je viens de la Savoie. Ma question est "Pensez-vous que le programme scolaire permet aux élèves de suffisamment comprendre la vie sociale, citoyenne et démocratique ? Que proposez-vous pour les sensibiliser davantage et les outiller sur ces questions ? EZ : Vous avez tout à fait raison, Mademoiselle. C'est une question essentielle, mais je pense qu'on y accède justement par la culture classique.

C'est-à-dire le problème de l'école aujourd'hui, depuis 30 ans, c'est qu' on a laissé s'effondrer au nom de théories fumeuses et de propagandes diverses, on a laissé s'effondrer le niveau scolaire. Et que, tout simplement, vous savez aujourd'hui, il y a 30 à 40% des enfants qui arrivent en 6e sans savoir bien lire. Dans certains quartiers, ce chiffre monte à plus de 50%. Si on ne sait pas

lire, on ne peut même pas comprendre un texte, un texte de politique, un texte littéraire, un texte même scientifique. Les professeurs de maths se plaignent du niveau de compréhension littérale. Donc mon programme, il est d'abord avant de d'initier à la vie politique, à la vie sociale, il faut d'abord que le niveau monte et remonte. C'est à dire que au primaire, on apprenne à lire, écrire, compter et qu'on soit très strict là-dessus et très exigeant. Qu'il y ait un certificat d'études pour rentrer en 6e qui montre si on a le niveau ou alors soit on redouble la 7e, soit on va dans des différentes classes de niveau. Parce que, en 6e, je supprime le collège unique, qui n'a donné que des mauvais résultats et je rétablis des classes de niveau, c'est à dire qu'à partir de la 6e, dans tout le collège, il y aura des classes de niveau selon le niveau des enfants, qui permettront aux meilleurs d'être encore meilleur, de progresser plus vite et aux moins bons de s'améliorer, en fonction de leur niveau et à leur rythme. Je permettrai aussi, à partir de la

4e, d'une meilleure adéquation, une meilleure connaissance des professions manuelles, de l'alternance dans le milieu de l'entreprise etc. Et je rétablirai un véritable bac. Voyez, avec les filières et avec un niveau bien meilleur, je supprimerai le contrôle continu, qui permet à des enfants,, à des élèves d'avoir des notes qui ne sont pas en correspondance, en vérité, avec leur niveau. Simplement que ce sont les professeurs, sous pression des parents, ou simplement le niveau est tellement faible qu'ils remontent toutes les notes. Tout cela, je ne vous l'apprends pas. C'est votre lot commun. Depuis des années, vous le savez

tous en vérité que c'est ce qu'on a fait de l'école, pour vous. Moi je ne me résous pas à ce que vous ne connaissiez pas. Vous ne connaissez pas l'école de l'excellence qu'on a connu dans notre enfance et donc je veux vous redonner cela. Je pense que c'est indispensable, et que vous le méritez, et que vous avez l'intelligence comme nous, comme dans toute génération pour acquérir ce niveau. Et c'est comme ça, en

lisant les grands auteurs, en s'appropriant l'Histoire de France, que vous serez le mieux initiés à la vie politique, à la vie sociale. On ne comprend pas la vie politique française d'aujourd'hui, si on ne sait pas ce qui s'est passé au 19e siècle, au 18e siècle, sous la Révolution française ou avant sous la monarchie. On ne comprend rien à ce qui se passe aujourd'hui dans la vie politique française, si on ne sait pas ce qu'a été le peuple français, au 17e siècle, au 18e siècle, au 19e siècle. On ne comprend rien si on n'a pas lu Victor Hugo ou Zola, ou que sais-je encore, Barrès ou d'autres.

C'est ça la meilleure initiation, c'est la connaissance des grands auteurs. Des grands auteurs français, ils ont tous fait de la politique, vous savez. Le génie de la France, c'est qu'il y a une intimité entre la littérature, l'histoire et la politique. Donc vous lisez n'importe quel grand auteur, depuis Blaise Pascal, depuis le début du 17e siècle et vous ferez de la politique tout le temps. CB: vous avez présenté votre vision de l'école. La question était me semble-t-il un tout petit peu plus précise : est-ce qu'il faut un enseignement particulier sur nos institutions, la vie démocratique ? Est-ce que ça doit être inclus dans la formation ? TS : je précise juste que depuis une cinquantaine d'années, on ne parle plus de 7e, mais de CM2.

EZ : je sais, ça ne m'a pas échappé. Vous n'êtes pas le premier à me le dire. EZ : ne vous inquiétez pas. Mais, je vous souhaite à tous - et je pense que ça sera un des grands enjeux de mon mandat - que le niveau de votre CM2 soit celui du niveau de la 7e. Je vous le souhaite à tous. Je vous assure. Et je vais me battre pour ça. CB : L'apprentissage des institutions.

EZ : pour les institutions, ça s'appelle les cours d'instruction civique. Et il y a des cours d'instruction civique, il y aura des cours d'instruction civique mais je précise qui ne seront plus des cours de propagande. Parce que je sais ce qu'ils sont devenus les cours. TS : je dis à la salle de ne pas réagir, mais pas à vous. C'est pas grave, c'est pas grave. La salle peut réagir. Moi vous savez, j'ai eu leur âge, je réagissais comme eux. Les cours

d'instruction civique, c'est des cours, vous l'avez très bien dit, sur les institutions, sur la République, sur les institutions de la Ve, sur les institutions passées, sur le rôle du président de la République, le rôle du Premier ministre, et cetera. Ce n'est pas un cours sur l'initiation à la propagande LGBT, ou des cours d'antiracisme, ou d'écologie. C'est exactement ce que c'est aujourd'hui. Vous savez, j'ai des enfants de votre âge et j'ai vu les programmes, donc je vous assure que je sais de quoi je parle. TS : Il y avait une toute petite, excusez-moi Coline, ça s'intéresse beaucoup de gens qui, dans la salle et qui nous regardent peut-être aussi sur Youtube. Vous avez dit en fin de CM2, donc à 10 ans à peu près. Certains sont sortis du système

vers les études supérieures. EZ : J'ai dit ça moi ? TS : vous avez dit il y a un certificat en fin de CM2. EZ : ah, c'est mieux. Je n'ai pas dit ce que vous avez dit. J'ai dit il y a un certificat d'études. Pour savoir si on a le niveau, et quel niveau on a. Et ensuite, on

verra. Il y en a qui ne pourront pas - je vous réponds à votre question - il y en a qui ne pourront pas, qui redoubleront la CM 2, il n'y a pas de honte, il n'y a pas de honte. On n'a pas le niveau, on n'a pas le niveau. Il y en a qui après,

il y aura des classes de niveau en 6e : 1, 2, 3, 4. Les meilleurs, je dis n'importe quoi, iront en 4. Peu importe, on s'en moque. Après, chaque classe de niveau sera homogène. C'est le contraire de ce qui se fait aujourd'hui. Des classes hétérogènes, parce

que c'est une catastrophe, les meilleurs ne progressent pas à leur rythme et les faibles ne progressent jamais. Et donc, à partir de là-bas, tous les enfants progresseront à leur rythme. Et il y aura évidemment des passerelles : si un enfant - je sais bien qu'à 10 ans, on peut se révéler à 12 à 14, ça ne m'a pas échappé - mais là, l'enfant pourra remonter, si vous voulez. Il y aura des passerelles et il pourra aller... Et dès la 4e, il découvrira aussi... Parce que c'est toujours la même chose, il y a des enfants qui sont doués pour les matières, je dirais abstraites - la littérature, le français, l'histoire - et puis il y en a d'autres qui ont un don plus manuel, plus physique. Je ne sais

pas... pâtissier, vous voyez, ou que sais-je, dans l'informatique ou encore... Donc ils découvriront dès la 4e, pour qu'ils ne soient plus orientés vers une mauvaise filière qui ne leur plaît pas et qui ne leur convient pas.

Bonjour Monsieur Zemmour, je m'appelle Coline, j'ai 21 ans, je suis bénévole à l'Afev sur Bordeaux. Et aujourd'hui, j'ai une question : "quelles sanctions comptez-vous prendre pour les grandes entreprises qui font de la sous-traitance, qui entraîne des conditions de travail difficiles, voire inhumaines ?" EZ : Alors, les entreprises françaises, vous voulez dire en France ? Parce que, pour le reste, c'est un peu difficile de régler comme ça des questions dans d'autres pays. Moi, je m'occupe de la France, c'est déjà suffisant. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de cas en France d'entreprises qui utilisent des salariés dans des conditions inhumaines. Peut-être des gens mal payés, oui ça c'est vrai. Vous savez, je pense que la lutte contre l'immigration, la lutte ferme, très ferme contre l'immigration et en particulier contre l'immigration clandestine mais également contre l'immigration légale, permettra de lutter contre ce que vous dénoncez. C'est connu depuis le 19e

siècle que l'immigration permet aux patrons de payer moins cher l'ensemble des salariés. L'immigration pèse sur l'ensemble des salaires, et en général les cas que vous que décrivez sont essentiellement le fait de patrons qui emploient une main d'œuvre étrangère. Donc le simple fait de lutter contre l'immigration, permettra de lutter contre ce que vous dénoncez.

CB : C'est très bien de vous adresser aux 14 jeunes, n'hésitez pas à vous adresser également à la salle. Il y a beaucoup de jeunes également qui ont envie de vous voir. Bonjour à toutes et à tous. Bonjour Monsieur Zemmour, je m'appelle Noé, j'ai 18 ans, j'étudie à Toulouse et j'ai une question pour vous : estimez-vous connaître suffisamment la France des territoires pour répondre au mieux à ses enjeux ?" EZ : je n'ai pas compris votre question, excusez-moi.

"Estimez-vous connaître suffisamment la France des territoires pour répondre au mieux à ses enjeux ?" EZ : Quels enjeux ? Noé : justement, à vous de me dire. Définissez le terme "la France des territoires" et quels sont pour vous ses enjeux ? CB : Vous avez 3 minutes. Question libre. Ecoutez d'abord, je vais vous dire, je n'aime pas trop le mot territoire, mais c'est pas de votre faute. Tout le monde, l'emploie, tous les politiques, les journalistes. Pour moi, il n'y a pas des territoires, il y a un territoire, le territoire national. Il y a après des villes, des campagnes etc...

Donc, c'est pour ça que je vous ai demandé quelle était votre question, parce que je ne comprends pas très bien le sens de votre question. Si vous voulez me dire que l'enjeu, c'est le rééquilibrage du territoire national entre des métropoles qui, aujourd'hui - le centre ville et les banlieues - qui aujourd'hui attirent tous l'argent, tout l'argent de la mondialisation, tous les flux de la mondialisation et tout l'argent public et rééquilibrer par rapport à des contrées beaucoup moins bien dotées, beaucoup moins bien loties, d'où les industries sont parties, d'où la population est partie et qu'on appelle au choix la ruralité, la campagne et cetera. Oui, c'est tout le sens de ma candidature, c'est-à-dire que je veux, c'est ce que j'ai répondu à votre camarade derrière vous, c'est ce que je veux, rééquilibrer cette politique et favoriser délibérément les campagnes qui ont été défavorisées depuis 40 ans, par tout un ensemble de politiques, que j'ai déjà définies pour votre camarade. CB : la question était "est-ce que vous connaissez, la France des territoires".

Vous êtes un homme de la ville, vous êtes un homme des métropoles. EZ : C'était une question plus personnelle, alors. EZ : je suis un homme, même de la banlieue, j'ai grandi en banlieue quand j'étais enfant, puis dans le 18e arrondissement de Paris. Donc, je suis évidemment un enfant de la ville. Maintenant, il faudrait relativiser de 2 manières différentes si vous me permettez.

D'abord, mes parents, mes grands-parents ont vécu dans l'Algérie qui était française et dans des petites villes, dans des petits villages. Vous savez, ma mère est née à Sétif, dans une petite ville d'Algérie et mon père était en petite bourgade qui s'appelait à l'époque Saint-Arnaud. Et donc si vous voulez, dans les récits de mes parents, il y avait ce mode de vie de la France des petites villes, des petits bourgs.

C'était la même chose. C'était la même vie, sauf qu'on était un peu plus pauvres. Je vous assure que c'était la même vie. Il y avait la même mairie, vous savez partout où est la France, on retrouve les villages français, je vous montrerai si ça vous intéresse des photos de Saint-Arnaud. Ça vous amusera. On a

l'impression d'un petit village en Corrèze, sauf le soleil. Mais, c'est le génie français. Et donc pour moi, si vous voulez, dans mon imaginaire, j'ai connu ça et puis. Et puis quand même. Maintenant, j'arrive à un certain âge et je me suis beaucoup, beaucoup... J'ai beaucoup sillonné la France. Comme journaliste politique. J'ai suivi la vie politique

dans de nombreuses villes, j'allais, je suivais, je restais plusieurs jours. Suivre telle campagne municipale, telle campagne régionale. Voyez et vous restez, vous sillonnez. Par exemple, je me souviens des 2 campagnes dans la région de Toulouse. Voyez donc là, vous prenez votre voiture et vous allez dans le moindre petit village pour suivre, pour voir et cetera. Donc vous voyez les paysages magnifiques et vous connaissez intimement parce que vous rencontrez l'élu de des verres. L'élu socialiste l'élu RPR,

vous voyez, bon. Et puis depuis 6 mois, alors là c'est encore mieux si j'ose dire. C'est que je sillonne moi pour mon compte la France, et je suis passé partout, de l'Est en Ouest, du Nord au Sud et je peux vous dire que là, j'ai vu la France, j'ai vu les Français, j'ai vu leur souffrance, j'ai vu leur désespoir.

Vous savez, quand vous avez d'innombrables personnes, dans le Sud, dans le Nord, dans l'Est, dans l'Ouest, qui vous prennent le bras et qui vous disent "sauvez nous", je vous assure que vous connaissez mieux la France. Bonjour monsieur Zemmour, Bonjour, je m'appelle Soline, j'ai 18 ans et je suis en terminale à Paris. La question que j'ai pour vous aujourd'hui c'est "quelle serait la première mesure concrète que vous mettriez en place pour aider les étudiants en situation de handicap ?" EZ : Alors, les étudiants ou les enfants en général, les scolaires... - Les étudiants. EZ : Parce que c'est plus vaste que les étudiants, il y a les enfants en primaire, les enfants en secondaire. TS : la question porte sur les étudiants.

EZ : les étudiants, c'est vraiment très restreint. Il faut, je pense... Parce que c'est un problème qui touche depuis l'enfance. Suite à la polémique imbécile qu'on m'a faite, j'ai reçu des centaines et des centaines de lettres de parents d'enfants handicapés, qui m'ont expliqué leur situation et qui m'ont dit à quel point j'avais touché juste, et à quel point les polémiques étaient injustes. Mais peu importe, c'est très simple. En

vérité, les enfants handicapés sont dans des situations très... Il y a ceux qui peuvent suivre et qui peuvent aller dans des établissements scolaires classiques et ceux-là évidemment, ils sont les bienvenus. Sous réserve de renforcer l'accompagnement, vous savez, les fameux AESH, aident à l'éducation en situation de handicap, qui ne sont absolument pas assez nombreux aujourd'hui et du coup, qui laissent démunis ces enfants, leurs professeurs. Parce qu'il en faut beaucoup plus. Donc j'en embaucherai beaucoup plus. Et par ailleurs, il y a les enfants dont le handicap est trop lourd pour leur permettre de suivre un enseignement ordinaire. Et ceux-là, il faut des établissements

spécialisés. C'est ça que j'ai essayé de dire sous les tombereaux d'injures. Je crois que c'est la bonne solution et que sous le paravent de la magique inclusion, en vérité, on fait des économies sur le dos de ces enfants et de leurs parents. Et aujourd'hui, on voit cette situation absolument tragique. Et honteuse pour notre pays de milliers d'enfants, qui prennent chaque matin le taxi pour aller en Belgique parce que là en Belgique, il y a davantage d'établissements spécialisés.

Donc je pense qu'on fait des économies sur leur dos parce qu'évidemment, la prise en charge par un établissement ordinaire est beaucoup, beaucoup moins chère que la prise en charge par un établissement spécialisé. Donc je pense que pour aider tous ses enfants, il faut d'une part plus d'AESH, les fameux aides à l'éducation. Dans les établissements ordinaires et surtout plus d'établissements spécialisés pour ceux qui ne peuvent pas aller en établissement ordinaire et qui doivent avoir une prise en charge spécifique et qui leur permet de progresser, de se cultiver à leur rythme et non pas au rythme des autres. C'est la même logique en

vérité que la suppression du collège unique étendu évidemment jusqu'aux enfants en situation de handicap. Merci, il nous reste pas mal de questions et peu de temps. La prochaine question est posée par Mattéo. Alors Monsieur Zemmour, depuis 40 ans, on a observé qu'il y a quand même un fléchissement des inégalités en termes de salaires entre les femmes et les hommes dans les entreprises. EZ : Vous avez dit un enrichissement ? Mattéo : Un fléchissement. Depuis 40 ans cependant, on observe qu'il y a toujours évidemment des inégalités et on est en 2017 à 28% de moins que les hommes. C'est dû à évidemment le fait

que les femmes soient sous-représentées dans les métiers à responsabilités, qu'elles soient pour autant sur-représentées dans la basse distribution des salaires.. EZ : je ne suis pas d'accord avec vous, donc je vais pouvoir répondre. Ils vont me dire que je suis long. TS : il y a également d'autres chiffres pour neutraliser les variables que j'ai présentées. Mais, c'est les chiffres.

Quelle est la mesure que vous souhaiteriez mettre en place pour établir cette égalité de salaire entre les femmes et les hommes ? EZ : Je conteste absolument votre chiffre. Je vais vous dire pourquoi. En vérité, ce chiffre-là, parfois on dit 28, parfois, on dit 17, parfois on dit 21, 25.

Il n'est pas conforme à la réalité. Je vais vous dire pourquoi. Parce qu'il prend en compte des données qui ne devraient pas être prises en compte. Je vous explique. Si on ôte la différence de temps de travail, avec les femmes qui prennent des temps partiels, et cetera. Si on prend en compte la différence de secteurs, c'est-à-dire que les femmes choisissent des secteurs comme la santé, comme l'enseignement, comme la magistrature où elles sont en énorme majorité et qui sont moins bien dotés financièrement que la finance ou que l'ingénieur.

Si on enlève toutes ces données-là, il n'y a quasiment pas d'inégalité, on arrive à 5% au mieux ou pire. Donc 5% c'est vraiment pas grand chose. Donc vous voyez bien que, en vérité, c'est soit on respecte la liberté des femmes de travailler dans le secteur où elles désirent travailler, - et je ne vois pas au nom de quoi on les empêcherait de travailler dans ce secteur-là - soit on les empêche d'avoir des enfants. Soit on les empêche de vouloir effectivement s'occuper de ses enfants et de prendre un temps partiel. Au nom de quoi on les empêcherait ? Il n'y a aucune raison, c'est la liberté de chacun. Moi je suis pour la liberté de chacun. Donc si vous voulez... Alors évidemment 5%,

vous allez me dire, il faut toujours s'améliorer, je suis d'accord avec vous. Il y a déjà des réglementations qui contrôlent l'égalité entre les hommes et les femmes en matière de salaires dans chaque entreprise. Les entreprises sont punies quant elles ne respectent pas cette égalité. Franchement, je pense que les

mesures sont suffisantes et qu'on est quasiment à un niveau d'égalité. TS : vous parlez de liberté. Beaucoup parlent de choix un peu contraints de la part de femmes. Est-ce que vous ne voyez que de la liberté là-dedans, de choisir des métiers moins... EZ : Excusez-moi, pardonnez-moi, je ne vois pas où est le choix contre.

Je ne le vois pas. Qui contraint, qui ? Vous savez, je vais vous donner un exemple qui va éclairer ce que je pense. Tout le monde reconnaît que les pays scandinaves sont les pays qui ont fait le plus pour l'égalité entre les hommes et les femmes. Depuis 40 ans, on le sait, dans notre génération, on le sait évidemment, ils ont été donnés, et à juste titre, en modèle pour cela.

Et bien, il y a des études aujourd'hui, faites en Norvège, en Suède, qui prouvent que là, dans ces dans ces pays-là, ce sont les pays où les femmes choisissent le plus volontiers les métiers que l'on dit entre guillemets "féminins". Voilà. Elles sont libres. contrairement à ce que vous croyez-moi. Je crois dans l'intelligence des femmes et dans la liberté des femmes. Et donc elles sont libres de faire ce qu'elles veulent. Il n'y a aucune raison de les empêcher et de

les obliger de faire des métiers qu'elles ne désirent pas faire et de ne pas leur permettre de faire les métiers qu'elles désirent faire. TS : juste une petite question. Est-ce que vous êtes pour revaloriser les métiers dits féminins ? EZ : Vous savez, ça nous prendrait alors là une discussion sans fin. Je ne vois pas

pourquoi on revaloriserait des métiers parce qu'ils sont féminins. CB : la féminisation des métiers, très souvent, entraîne un amoindrissement de ce métier, un manque de reconnaissance. Donc, est ce que effectivement il faut quand même travailler à mieux équilibrer les filières ? EZ : chère Madame, j'aime beaucoup ce que vous dites parce que si moi j'avais dit ça, je serais passé pour un infâme misogyne, donc je vous rends hommage. TS : on avance avec la prochaine question de Jefferson. Bonjour Monsieur Zemmour, je m'appelle Jefferson j'ai 24 ans, j'habite à Épinay-Sur-Seine et je suis actuellement candidat libre en classe de terminale au lycée municipal de la ville de Paris.

Alors ma question est la suivante : si vous êtes élu président en 2022, quelles sont les mesures que vous prendriez pour favoriser l'accès aux jeunes sur le marché de l'emploi, en particulier pour les jeunes en situation de précarité ? EZ : Alors, vous avez raison. Beaucoup de jeunes ont du mal à rentrer dans le monde du travail, beaucoup de jeunes surtout accumulent les stages, les CDD et c'est un vrai, c'est un vrai problème. Je pense qu'il faut améliorer la situation des jeunes de deux manières. D'abord, en rétablissant une école digne de ce nom.

En rétablissant vraiment une école au mérite, une école de l'effort, une école de la méritocratie. En rétablissant un baccalauréat sélectif, en ne permettant pas, comme aujourd'hui, à 90% d'une classe d'âge,de rentrer à l'université alors qu'elle n'en a pas le niveau. Je vous donne pour exemple que 50%, 50% des élèves échouent en première année et qu'au bout de 4 ans d'université, 60% des élèves échouent. C'est colossal. Ça veut dire qu'il y a là un énorme problème, un énorme problème de niveau. Tous les professeurs de première

année d'université se désespèrent à l'idée du niveau de beaucoup d'élèves qui arrivent en première année d'université, ne comprennent pas ce que les professeurs disent. Ils ne comprennent pas, ils n'arrivent pas à se concentrer. Il y a un énorme problème. Par ailleurs, beaucoup prennent des filières qui n'ont pas de débouchés. En clair, on a fait un numerus clausus pour les médecins. On a eu bien tort puisqu' aujourd'hui, on en manque. Donc,

il faudra le supprimer, mais en revanche, on devrait faire un numerus clausus pour des secteurs qui sont surencombrés. Comme la sociologie et autres. Là, on fera un numerus clausus parce qu'il y en a trop. Donc nous

limiterons le nombre et donc ces gens-là s'orienteront vers des secteurs où il y a plus de métiers, plus d'emplois à fournir. Vous voyez, aujourd'hui, il y a un million de postes non pourvus. Il y a des offres d'emploi, un million d'offres d'emploi non pourvues, donc ça veut dire qu'il y a une mauvaise adéquation entre ces jeunes et les emplois que l'on réclame. Donc il faudra par ailleurs améliorer l'apprentissage, améliorer le travail en alternance pour permettre justement la rencontre entre ces jeunes et les véritables emplois. Vous voyez, il y a tout un travail de rénovation et de reconfiguration du système scolaire.

Par ailleurs, pour favoriser cet apprentissage, je propose l'exonération de l'embauche de deux apprentis pendant 2 ans. Exonération de charges sociales pour toutes les entreprises qui embauchent en CDI, 2 apprentis. Voyez, pour favoriser l'entrée dans les entreprises. TS : merci, question suivante. Bonjour à toutes et à tous, Bonjour Monsieur Zemmour. Bonjour Mademoiselle.

Je m'appelle Harnoor, j'ai 16 ans et je vis à Sarcelles. Ma question est la suivante : comptez-vous condamner la répression des Ouïghours en arrêtant le commerce avec la Chine ? TS : question courte, réponse courte. EZ : écoutez, d'abord si je condamnais le commerce avec la Chine, je pense qu'à peu près l'essentiel des affaires que vous portez et des téléphones que vous avez et de tout ce que vous faites en gros à 80%, vous ne pourriez plus le faire. Remarquez, ça permettrait peut-être d'accélérer la réindustrialisation en France, comme je le souhaite. Mais j'ai un principe simple, je ne me mêle pas

des régimes des pays étrangers. Voilà. CB : la défense des droits de l'Homme ? EZ : je ne fonde pas, non non, mais je vais vous répondre, chère Madame. Je ne fonde pas ma politique sur la défense des droits de l'Homme. Voilà. Les

pays étrangers sont souverains, ils font ce qu'ils veulent. La France n'a pas à donner de leçons de morale à la planète entière. TS : et personnellement, vous en pensez quoi ? Personnellement, en tant que citoyen. Que pensez-vous de la répression des Ouïghours en Chine ? EZ : ce que je pense en général de la Chine, qui est un régime communiste et totalitaire. Donc, qui applique depuis 1949, ça fait une paille, des méthodes communistes, totalitaires, sanglantes, contraignantes, qui sont le lot de toute la population chinoise, ouïghoure ou pas ouïghoure. Manifestement, il y a là en plus une

volonté de contraindre une population qui se rebelle Mais comme ils ont fait avec le Tibet. TS : Question suivante, Geoffrey. Bonjour, je m'appelle Geoffrey, j'habite à Cergy et j'aimerais savoir votre positionnement sur la légalisation du cannabis ? EZ : Écoutez, ce n'est pas une mauvaise question, parce que moi-même j'ai réfléchi à haute voix. CB : j'ai cru que vous alliez dire que vous avez fumé.

On pensait que vous allez dire que vous-même vous aviez fumé. EZ : vous êtes trop rapides, vous ne m'avez pas laissé finir ma phrase. Oui, c'est vrai que moi je suis d'une génération qui a commencé à fumer du cannabis, et cetera. Mais les jeunes gens qui m'entourent m'expliquent que ça n'a plus rien à voir avec les pauvres joints que les jeunes de ma génération fumaient, parce qu'ils sont beaucoup plus, ils sont beaucoup plus dosés et ça n'a plus rien à voir. Vous voyez, je me renseigne. Je me renseigne.

CB : alors pour ou contre la légalisation du cannabis ? EZ : j'ai moi-même, je voulais dire que j'ai moi-même beaucoup réfléchi à cette question. Et quand j'étais chroniqueur à CNews, j'ai réfléchi à haute voix sur, après tout, qu'est ce qui ferait, est ce qu'on pourrait légaliser le cannabis ou pas ? Qu'est-ce que ça apporterait de positif ? Qu'est-ce que ça apporterait de négatif ? Il n'y a pas de raison de ne pas réfléchir rationnellement à toutes les situations, à toutes les possibilités. Après mûre réflexion, je pense que finalement je suis contre. Je vais vous dire

pourquoi en 2 mots, si je peux me permettre. J'ai 2 minutes. C'est très simple, je pense que la légalisation du cannabis ne résoudrait rien. C'est-à-dire qu'il y aurait du cannabis plus, ce que j'ai dit tout à l'heure, encore plus dosé et qui serait vendu. On serait obligé

de limiter, pour légaliser, la teneur en TSH je crois ou je ne sais plus exactement. Enfin, en matière dopante, je ne sais pas comment on peut dire. Donc il y aurait quand même des trafics.

TS : on n'a pas très bien compris. EZ : Ce que je veux dire, c'est que - mais je ne suis pas un spécialiste - donc je sais qu'il y a des doses, je crois que c'est le TSH ou je ne sais plus exactement, de d'éléments le plus... voilà... stimulant. Enfin je ne sais pas comment on peut dire ça. Donc il y aurait quand même des trafics. Par ailleurs,

les trafiquants d'aujourd'hui, les vendeurs de cannabis, se replieraient sur d'autres activités, se reconvertiraient. Il y aurait une reconversion professionnelle, ils vendraient de la coke et autres. Par ailleurs, je pense que l'on n'a pas, nous ne sommes pas allés vraiment, comme nous devrions, dans la répression. Donc moi président, quand je serai président, j'entamerai une véritable répression de ces quartiers. Une véritable

répression des caïds de la drogue, avec une répression policière et une répression fiscale. C'est-à-dire que je confisquerai leur voiture, leur belle voiture, leur compte en banque, et cetera. Je ferai une action diplomatique vers les pays qui fournissent, en particulier le Maroc. C'est absolument scandaleux que le Maroc alimente comme ça la France de cannabis et autre. Et par ailleurs je

supprimerai - comme il y a beaucoup de jeunes mineurs qui sont les choufs, comme on dit en arabe - qui, observent, qui donnent le la, quand la police arrive ou quand les clients arrivent, je supprimerai les allocations sociales à leurs parents. Et je les expulserai des HLM qu'ils occupent. Et quand ils seront mineurs, j'expulserai les trafiquants étrangers. Et je déchoirai de la double nationalité les gens qui ont la double nationalité, qui font le trafic de drogue, et eux aussi deviendront étrangers. Et je les expulserai. Je pense qu'avec ça, ça va faire réfléchir beaucoup. CB : dernière question, elle est posée

par Arnaud, c'est une question qui est personnelle. Bonjour Monsieur Zemmour, Arnaud, 22 ans et un petit peu comme vous, j'ai un parcours atypique, j'ai un CAP de carreleur mosaïste, j'ai servi la France pendant 3 ans en tant que fusilier marin. J'ai repris mes études avec un bac pro commerce et je suis actuellement étudiant en première année de Bachelor à l'école de commerce Brest Business School. EZ : chapeau. - Ma question est la suivante : que regrettez-vous dans votre vie ? EZ : voilà une belle question. Ecoutez, on a toujours.. Je n'ai pas de regret majeur. On a sur le moment des regrets. Tout le

monde sait que j'ai raté l'oral de l'ENA. On me le sert encore et on croit que je poursuis une revanche ridicule. Ce n'est pas mon caractère, mais c'est vrai que sur le moment, j'ai regretté de ne pas l'avoir. Tout simplement parce que vous savez, moi, enfant, j'avais le syndrome du bon élève, et que ma mère voulait toujours que je fus premier de la classe. Et donc quand,

pour une fois, à un concours, on vous dit vous n'êtes pas premier de la classe, ça meurtrit. Et c'est vrai que pendant quelques années, j'en ai été meurtri. Mais maintenant, c'est oublié. Qu'est-ce que je regrette ? On regrette toujours. Vous savez, moi, je vis dans l'admiration des grands hommes que j'ai côtoyés, dans les livres, dans les livres d'histoire, dans les livres de littérature. Donc vous connaissez le mot de

Victor Hugo, être Chateaubriand ou rien, évidemment qu'on regrette toujours de ne pas être Chateaubriand. On regrette toujours de ne pas être Victor Hugo, on regrette toujours de ne pas être Napoléon, mais je pense justement et c'est la dernière question vous m'avez dit, je pense justement, et je suis heureux de pouvoir finir là-dessus. Je pense que justement, la beauté d'être Français, c'est justement d'être le compatriote de ces hommes que j'admire tant. Pour moi, le plus beau cadeau que m'a fait la France, moi qui venais de l'autre côté de la Méditerranée, avec des parents et des grands-parents qui avaient une culture mi-française, mi-maghrébine on dira, puisque mon grand-père parlait mieux arabe que français. Le plus beau cadeau

que m'a fait la France, c'est justement d'être le compatriote de Châteaubriand, de Blaise Pascal, de Napoléon Bonaparte, de Louis XIV. Voyez pour moi, c'est magnifique. Quand je me plonge dans les livres, quand je lis Saint-Simon sur la cour de Louis XIV, quand je lis Chateaubriand sur sur Napoléon, quand je lis Victor Hugo, quand je lis d'autres écrivains, quand je lis Aragon, voyez, je suis tellement français, tellement heureux d'être français, parce que je suis l'ami, le frère de ces gens-là que j'admire tant. CB : donc on est loin des regrets, des cicatrices. EZ : je n'ai pas compris. CB : on est loin des regrets là,

dans ce que vous dites, on est loin des cicatrices. EZ : je ne vis pas de regrets, au contraire. A : au cas où vous n'auriez pas vos 500 parrainages, par exemple, pourrions-nous parler de regrets ? EZ : Ah, bravo. CB : question politique. EZ : Oui, je le regretterai. Non pas pour moi, parce que vous savez, moi, j'avais plutôt une belle vie. J'étais, j'avais plutôt réussi socialement, je gagnais très bien ma vie, j'étais heureux là où je faisais, avec des amis sur C News.. Donc moi je me suis jeté dans cette

bataille pour la France. Pour, c'est ce que je disais en préambule, pour votre génération, pour sauver votre génération de la libéralisation et de l'islamisation du pays. C'est pour sauver votre pays, et pour votre génération et notre pays et votre génération. Et donc oui, j'aurai des regrets de ne pas avoir pu mener au terme ma mission, que je crois vitale pour le pays et pour vous. TS : Merci d'être passé par le studio 104 de France Inter, radio publique.

Merci d'avoir aussi répondu. EZ : merci à vous, merci à eux. Merci de vos questions. TS : je voulais vous remercier aussi d'avoir répondu aux 100 questions écrites par les jeunes. C'est à lire sur le site de franceinter.fr EZ : je réponds toujours aux questions. CB : il y en a 100. Elles sont passionnantes à lire.

EZ : Merci encore, merci à vous. Merci au public. Merci pour ces réactions vives. La prochaine fois, on parlera ensemble.

2022-02-23

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