Bonjour à tous, aujourd'hui nous allons parler de la Chine avec notre invité, des risques qu'elle représente mais également des opportunités, alors, avant de commencer, un petit rappel, pour soutenir Synapses et bien il suffit de vous abonner en cliquant sur le bouton en dessous de la vidéo, si vous appréciez nos contenus, eh bien, manifestez-le en en cliquant sur le petit pouce levé, ça aide toujours ,et puis n'hésitez surtout pas à laisser vos commentaires et vos réflexions par rapport au contenu qui est produit ici. Jacques Lemoisson… bonjour Vincent… alors Jacques vous avez une grande expérience des marchés financiers, on va vous définir simplement, vous êtes aujourd'hui le stratégiste et fondateur de Gate Advisory et un connaisseur assez fin de la Chine, c'est pour ça que ça nous intéressait de vous interviewer. Jacques, vous estimez que la Chine est aujourd'hui incontournable pour qui veut s'exposer aux actions et construire même un portefeuille, que ça soit un portefeuille actions ou obligataire.
On se dit qu'en effet c'est un pari assez logique économiquement puisque la Chine occupe une place prépondérante et croissante dans l'économie mondiale mais boursièrement, franchement, ça ne semble pas si évident que ça parce qu’investir ou s'exposer aux actions chinoises ces dernières années n'a pas été de tout repos et pas forcément hyper-rentable. Je vais donner quelques chiffres : sur cinq ans le CSI 300, qui est l’indice chinois le plus représentatif, a fait 41 %, le CAC 40 lui 56%, le Nasdaq +204% et le S&P500 +116%, performances arrêtées au 5 novembre, je précise, date où nous enregistrons. Depuis le début de l'année le CSI 300 c’est -8%, le CAC + 25 %, le Nasdaq + 25% est le S&P500 +26 %. Le raisonnement qui veut que la Chine puissance économique soit représentée ok mais encore une fois quels sont les arguments plutôt qui ferait que la Chine compte tenu des fluctuations très fortes des cours en Chine soit finalement un investissement indispensable ?... Très clairement la Chine, vous l’avez très bien dit, est incontournable en terme économique, incontournable aussi en termes de technologie. Depuis quelques années elle supplante les Etats-Unis sur bon nombre de technologies, d'ailleurs, le nombre de brevets déposés par les sociétés chinoises a dépassé largement le nombre de brevets déposés par les entreprises américaines, donc, très clairement si on veut comprendre ce qui peut se passer et ce qui pourrait se passer dans le futur notamment sur les nouvelles technologies, qui sont un peu les fondations des nouvelles économies, il est important au moins de savoir ce qui se passe là-bas, déjà… Et on a des avancées majeures en Chine du point de vue des technologies… Oui, on a des avancées majeures. On peut parler des Smart
Cities et des Super Smart Cities, c'est-à-dire des villes qui sont en partie contrôlée par de l’intelligence Artificielle, qui ont des réseaux 5G qui connectent les immeubles, les voitures, les feux (de circulation), ça c'est déjà une réalité, il suffit d'aller dans les rues de Shanghai pour s'en apercevoir. Vous avez des trains à haute vitesse qui circulent à plus de 450 kilomètres heure en moyenne alors que dans beaucoup de pays dits développés on met encore deux à trois heures en train pour faire 250 km. Ils viennent de publier une recherche sur l'ordinateur quantique le plus puissant au monde, le spatial aussi connait un gros développement, donc on a en effet un terreau favorable aidée par l'Etat, comme d'habitude en Chine, mais 95% des innovations américaines viennent de l'armée américaine… Oui, l'action de l'Etat, il faut la relativiser. Il faut la relativiser et dans tous les grands pays développés les budgets militaires ou Etatiques servent énormément à la recherche fondamentale, il n'y a qu'en Europe où c'est un peu plus compliqué, mais Etats-Unis et Chine sont très semblables à ce niveau-là… Donc ce que vous dites c'est qu’il est impensable aujourd'hui de ne pas intégrer le fait que la Chine soit une super puissance technologique et donc qu'elle soit absente d'un portefeuille… Si on parle de la 5G, tout simplement… comment peut-on parler la 5G sans avoir d'actions chinoises alors que vous avez des centaines de millions d'utilisateurs de la 5G en Chine ? China Mobile qui va s'introduire en bourse dans les jours à venir annonce qu'il va normalement couvrir tout le pays en 5G. 70% des antennes 5G au monde sont en Chine, ce qui pose également des problèmes sur l'énergie, comment les déployer, etc… et donc de ne pas avoir ces valeurs-là dans un portefeuille, c'est se couper d'une remontée d'informations, la fameuse courbe en J d'apprentissage, et c'est assez dommageable parce qu’en effet les opportunités mais aussi les risques et aussi les déconvenues que les Chinois peuvent avoir, ils vont les avoir avant tout le monde du fait du déploiement beaucoup plus rapide que dans d'autres pays de nouvelles technologies… Ce que vous dites aussi alors au-delà de l'investissement, c'est qu'on n'a intérêt à regarder ce qui se passe en Chine parce qu'ils sont précurseurs aujourd'hui… Dans beaucoup de domaines, ils sont précurseurs mais surtout ils sont précurseurs dans la technologie (même si les Etats-Unis et parfois l'Europe ont aussi des technologies de pointe) mais ils ont une capacité à intégrer cette technologie dans la société à une beaucoup plus grande vitesse. Vous allez à Beijing, à Shanghai, dans la rue vous
voyez des personnes de 80 ans qui utilisent les QR Codes pour acheter à manger. Quand on voit des personnes d’un certain âge avoir des difficultés à intégrer la technologie, c'est un choc en tant qu'Occidental. J'étais vraiment assez surpris de voir cette adoption dans toutes les couches de population de la technologie en Chine, dans les grandes villes, (évidemment, on peut toujours dire oui, mais dans les campagnes mais en France il y a aussi des différences entre les petits villages et les grandes villes) mais en tout cas en Chine dans une ville comme Shanghai avec ces 22 millions de personnes (eh oui, c'est un pays quasiment… une métropole) vous avez une intégration de la technologie à tous les points de vue, le cash qui n'existe quasiment plus, vous avez des applications qui intègrent notamment vos factures de tous les jours les relevés, vous avez une vie complète numérisée qui est déjà dans toutes les couches de la société et ça, ça permet de voir en effet les opportunités ou les dangers parfois. Ils ont une capacité justement d'intégrer très vite ces technologies dans la vie courante, ce qui en fait je dirais un laboratoire est comme si on pouvait voir l’avenir en regardant vraiment la Chine pas seulement avec des idées préconçues d'Occidentaux… Je reviens au tout même aux marchés financiers. Quand on m'écoute vos arguments, oui,
en effet, ils sont leaders dans plein de domaines, on n'a même pas mentionné les technologies vertes parce que là aussi la Chine qui est souvent brocardée comme le pollueur principal. Quand on ramène ça par tête d'habitant on voit que ce n'est pas tant la Chine que les Etats-Unis…. C'est deux fois moins en Chine qu'aux Etats-Unis voilà, c’est un ratio de 1 à 2, mais après ça dépend des métriques donc c'est vrai qu'en termes de masse globale, la Chine est le plus gros pollueur au monde, si on ramène ça par tête d'habitant, ce n'est plus vrai, ce sont les Etats-Unis… Tout ça pour dire qu'il faut peut-être regarder la Chine avec en effet moins de préjugés que nous n'en avons pas ce que nous en avons, parce que nous en avons tout de même fait beaucoup, cela dit il y a aussi des points noirs en Chine et on va les évoquer, mais je reviens aux marchés. Tout ça est parfait, tout ce que vous nous dites est parfait, mais il n'empêche que l’on constate la difficulté parfois à capter finalement cette dynamique économique au travers d'un investissement… Alors on va prendre des cas concrets. Vous avez évoqué en effet la sous performance très claire du CSI 300 et si on va sur des chiffres beaucoup plus extrêmes, si on parle du MSCI China par exemple ou des indices qui sont créés par des Occidentaux, le problème c'est que dedans la Chine et ce qu'elle va vous donner en rendement dépendent beaucoup des véhicules et des vecteurs que vous utilisez. Nous
nos thématiques depuis le début l'année en moyenne sont à + 25% voilà et c'est parce que (vous parlez des thématiques chinoises… des thématiques chinoises) et en fait c'est dû au fait que l’on a depuis 2012 une expérience qui date depuis 2012 sur la Chine. La Chine doit se gérer activement et la différence que vous avez sur les performances et la perception que vous avez en disant, c’est très risqué, oui, parce que les cycles de hausses et de baisses de l'indicechinois sont en gros deux fois plus courts que le cycle américain. Avec un cycle américain généralement on a une crise tous les sept à huit ans ; là on a une extension parce que les banques centrales ont fait ce qu'elles ont fait et donc on a une extension du cycle, donc on a gagné deux, trois années avant une correction éventuelle, si on doit en avoir une. La Chine, elle, a des cycles plus raccourcis, de quatre
ans à peu près, et ça se voit sur la volatilité. La volatilité des indices chinois est en gros le double de celle du S&P 500, donc il y a ça à gérer ce qui veut dire que si vous avez un comportement occidental qui est déjà bien ancré depuis 2009 en disant « j'achète des ETF, je dors dessus et puis on laisse glisser (ce qu'il fallait faire dès 2009 in fine) il suffisait d’acheter une ETF du Nasdaq ou du CAC finalement… Exactement donc en gros, on a ce côté passif en fait qui maintenant a pris le leadership on va dire dans la perception des gens, sur le fait que ça ne peut jamais baisser, sur le fait que la bourse est facile, et surtout on ne regarde pas ce qu’il y a à l’intérieur des ETF, bon voilà, et donc conclusion, si on gère passivement un portefeuille avec une poche Chine, oui on va avoir plus de volatilité. Maintenant, à quel horizon travaillons-nous. Si on est un investisseur stratégique et que l’on estime que la Chine va passer leader mondial, on doit on doit être exposé à la Chine, on doit accepter cette volatilité-là. Deux solutions : on gère
des thématiques actives comme nous le faisons ou alors on a des ETF qui vont être sur des indices chinois, purement chinois, et qu'on va gérer activement c'est-à-dire qu'on va vendre, acheter, vendre, acheter, de façon à ne pas rester monolithique. La Chine nous impose d'être mobile, ce que beaucoup d’acteurs occidentaux ont complètement oublié d’être, depuis, on va dire, 2011, lors de la crise européenne. Donc depuis 2011, on peut très bien fait une allocation, entre guillemets dormir dessus en Occident et ça se passe très bien…. Je reviens sur quelque chose que vous avez dit mais je vais vous demander de préciser. Vous dites finalement, il faut investir. Si on investit dans ETF, il faut être mobile ok mais investir dans des ETF qui investissent dans des indices chinois, parce que beaucoup d’ETF qui soi-disant nous expose à la Chine n’investissent pas dans des indices chinois ?... Vous avez différents types d'actions chinoises déjà,
vous avez trois quatre types d'actions chinoises locales, elles ont des lettres, donc, vous avez des pour Honh Kong et des A pour celles qui sont cotées à Shenzhen et à Shanghai, bientôt Benjing d'ailleurs qui va devenir le troisième pôle financier chinois. ous avez d'autres types, des B et autres, mais on va dire que les A et les H sont les principales. Après derrière vous avez les ADR et évidemment les Américains ont trouvé ça très très drôle. C sont des produits émis par des banques, ce sont des banques américaines… ce sont des certificats négociables… tout à fait… c'est intéressant, je précise juste qu'ils représentent et le mot est important la propriété d'un titre… absolument… donc on n'a pas la propriété c'est bien ça qu'il faut comprendre ? Alors ça dépend, vous avez trois types d'ADR aux Etats-Unis, types 1, 2 et 3. Vous avez des ADR qui sont entièrement proches d'action, on va dire, comme celle de Volkswagen. Volkswagen à un ADR aux
Etats-Unis ; par contre, quand on parle d’ADR chinois, quasiment à 95% passent par une structure qu'on appelle VIE (variable interest entity) qui sont basés aux Caïmans et qu'ils sont en fait un genre de miroirs, de représentation des actifs que vous avez en Chine, voire pire , quand je dis pire c'est compliqué pour l'actionnaire, pour le possesseur de ce produit, c'est que vous n'avez pas forcément le pendant de la ADR coté en Chine, donc pour faire didactique, quand vous achetez de l’ADR Volkswagen, vous avez une action Volkswagen qui cote en Allemagne ;quand vous achetez de l’ADR Didi vous n'avez strictement rien de côté en Chine… Didi, c'est le UBER chinois…voilà et donc ça pose un problème, oui j'ai quelque chose qui reflète la valeur d'un actif chinois, cet actif n'est pas coté, donc pour schématiser on a une exposition à du private equity « côté », donc en termes de risques, en termes de valorisation, ce n’est pas la même chose. Je prends un exemple de ALIBABA et TENCENT qui sont les deux plus gros poids des gros indices occidentaux sur la Chine (comme le MSCI China par exemple), il y a encore quelques mois ils n'étaient même pas cotés à Hong-Kong, ils étaient uniquement en ADR et l’ADR d’ALIBABA a coûté en 2011 le poste du CEO de Yahoo ! quand même pour les mêmes problèmes qu’expérimentent les investisseurs occidentaux maintenant. Le PDG de Yahoo avait vu qu'Alibaba pouvait créer de la valeur et avait déjà des filiales à l’intérieur qui étaient intéressantes. Sa société a acheté jusqu'à 45% de l’ADR d’Alibaba. Je rappelle qu'il n’y avait rien de coté en Chine, donc en gros c'est du private
equity. Un jour Jack Ma a décidé de sortir l'actif qui allait devenir ANT Financials, donc le fameux monstre financier online chinois, et évidemment le patron de Yahoo a justement adit « vous nous dédommagez » mais c’est du Private Equity, donc on met une valeur entre guillemets qui correspond à ce qu'on veut presque et à un moment jack Ma à vraiment dédommagé de façon assez modique par rapport à ce que vous pouvez penser de la valorisation du groupe, ça a provoqué l'écroulement de l’ADR d’ALIBABA et ç'a coûté le poste du CEO, c'est dans les livres, c'est sur internet, je n'invente rien, et moi, ça m'avait choqué par ce que j'avais commencé à faire des thématiques sur la Chine et c'est là que je me suis rendu compte qu'on doit faire l'effort d'acheter des actions chinoises et pas trouver des ersatz parce que la structure des ADR chinoises ne protège pas foncièrement d’une dévalorisation déconnectée de toute valorisation de l'actif local… Donc, en fait ce que vous êtes en train de dire ; c'est que tous ceux qui sont tentés, et même des particuliers, de s'exposer à la Chine via des ADR cotés sur les marchés américains doivent faire très attention parce que ces véhicules sont finalement des véhicules un peu spéciaux, il n'y a pas forcément l'actif côté en face… non. En plus de cela la SEC, le régulateur (boursier) américain commence à s'énerver d’une manière relativement expressive concernant les ADR chinoises. Elle demande d'avoir des auditeurs américains que beaucoup n'ont pas. Vous avez un problème aussi (et là c’est lié à la régulation chinoises) des fameuses données. Comment un groupe chinois comme Didi par exemple qui a 300 à 400 millions d'utilisateurs annuels, qui a une capacité informatique à gérer 4 millions de demandes à la seconde, ce qui veut dire qu'ils ont les cartes bleues, les adresses de 400 millions de chinois, le voyage qu'ils font, tout ce qui représente un potentiel danger géopolitique, géostratégique) et évidemment on se pose la question pourquoi Didi a été coté à New York, bref, mais c'est un fait, évidemment, le régulateur chinois est en train de tomber dessus. Le régulateur américain se
dit « ouh là là, j'ai des actions chinoises qui baissent de 80% sur mon territoire. qu'est-ce qui est là-dedans ? Est-ce qu'il n'y a pas des liens avec l'Etat chinois éventuellement ? Donc, grosse régulation. Les gens de la SEC avaient donné un calendrier assez souple d’au moins un an pour réguler ; ils deviennent de plus en plus nerveux ; le cas de Didi devient problématique et aux Etats-Unis et en Chine, donc il est quand même plus sage, bien que parfois plus compliqué, ou d'acheter des actions directement en Chine ou si on ne peut pas d'utiliser, et vous l'avez très bien mentionné tout à l’heure, l’un des indices qui est le CSI 300, qui est l’indice chinois Actions A, c’est un peu le S&P 500 chinois, bon ben voilà si on veut s’exposer à la Chine c'est le meilleur, il existe des ETF dessus, donc, c'est le meilleur vecteur, si on veut commencer à appréhender un peu ce monde… Alors on a parlé marchés, on a parlé des opportunités que présentait la Chine, mais il faut aussi qu'on parle des risques. ils sont pas à minorer. Alors
on va commencer tout de même par ce qui a fait la une de la presse ces dernières semaines, c'est tout même la crise immobilière chinoise avec le fleuron des promoteurs Evergrande est qui tout de même dans une panade indescriptible. Est-ce que là on n'est pas face à un risque majeur, déjà pour les actifs chinois, mais un risque systémique pour les marchés financiers ?... Alors un risque sur les actifs chinois, oui, et d'ailleurs, on l'a vu, les obligations de ces promoteurs ont littéralement été vaporisées, presque. Maos qu’est-ce qu’on considère comme véhicules ? On revient à la même chose ; évidemment pour ceux qui ont acheté des obligations chinoises émises en dollars en se disant j'ai de la Chine, bah non, parce que parfois les programmes offshore, offshore ça veut dire hors du territoire chinois, n'ont pas forcément tous le même niveau de protection de l'actionnaire. Ils ne sont pas dans les rangs (dans les obligations vous avez
des rangs) et ils n'ont pas forcément le même rang que les obligations qui sont émises par la même société onshore, c'est-à-dire en monnaies locales… Pour le créancier pas pour l’actionnaire… pour le créancier. Donc si on ne regarde pas comme sont construits les indices et notamment les indices à haut rendement (high yield) représentant les obligations les plus risquées qui offrent le plus de rendement censément puisque le risque doit être rémunéré ( en tout cas ça c'est le cas en Chine parce qu’en Europe, c'est plus le cas, l'écart entre les obligations Etatiques et les obligations haut rendement cad risquées en Europe sont complètement écrasés et ne répondent à aucune logique, si ce n'est que la banque centrale a écrasé ce qu'on appelle les spreads (les écarts entre les deux) mais en Chine il y a encore ça, ça existe, donc, on a encore un rendement par rapport au risque qu'on prend. La grosse problématique, c'est qu'on a des indices qui sont distordus. La distorsion vient de la masse des obligations des promoteurs immobiliers qui peut atteindre 60 à 70 % de l’indice pour les obligations émises en dollars… donc il y a une surreprésentation du secteur de la promotion immobilière au sein de ces indices… alors évidemment quand on se place d'un point de vue uniquement « outil financier » et qu'on voit l’indice high yield chinois littéralement s'écrouler, on se dit « Ouh lala, mais il y a un problème sur la Chine ». Non, il y a un problème de l’indice qui a 60% d'un secteur qui a un problème. C’est un peu différent. Encore une fois il faut prendre un peu de recul, et savoir de quoi on parle et regarder vraiment les différents degrés de granularité, et savoir ce qu'on a entre les mains. On doit voir
le niveau de stress. Si on prend une échelle de 1 à 6, le niveau de stress des obligations offshore chinoises est à 6, on est à 3 sur le onshore. Donc, les obligations en devises locales ont un niveau de stress moyen, alors qu'il est extrême sur les obligations en dollars (offshore). donc voilà encore une fois on jette très vite l'opprobre sur la Chine.Oui c'est un marché
qui est compliqué, oui c’est un marché volatil, on l'a dit précédemment, et c'est un marché qui est souvent galvaudé parce que beaucoup de gens ont intérêt à vendre des produits marqués made in china en disant « c'est la Chine, on sait faire » mais en fait, non ,il n'y a rien derrière, il n’y a pas d’expertise, ce sont des produits qui sont des copier-coller des produits occidentaux sur un marché qui n'est pas occidental… Je reviens à ma question tout de même Jacques qui était est ce que la promotion immobilière qui est en crise en Chine constitue un risque systémique ou pas ? non, non, ça constitue un risque clairement, parce que l'immobilier, si on compte tout, c'est-à-dire pas seulement la construction mais tous les corps de métier qu'il y a autour, ça va à peu près à 30 % du PIB en termes de masse donc, de dire que ce n'est pas important, non. Maintenant, par rapport aux attentes de croissance du PIB, on peut avoir quelques accidents sur la promotion chinoise, ça va impacter des groupes chinois mais ça ne va pas se disséminer dans l'économie pour la simple raison que ça ne touche pas une grosse partie la population. Je parle des promotions. Evidemment dans l'actif des Chinois, l'immobilier est une part importante donc c'est pour ça que la régulation chinoise est là pour mettre une limite de prix. Là encore, une des grandes
villes chinoises annoncé ce matin qu'elle allait renforcer ce cap (cette limite) pour que tout le monde puisse au moins avoir l'opportunité d'acheter quelque chose , Xi Jinping l'a dit, une maison c'est fait pour y habiter pas pour spéculer, voilà, donc évidemment, si on et spéculateur, oui, là, on a un problème, si on est un promoteur et qu'on n'a pas assez de cash devant nous, oui, on a un problème et il y aura des problèmes très clairement et qui peuvent durer dans le temps parce que Xi Jinping veut vraiment adresser cette problématique et son leitmotiv est « une prospérité commune ». Il l'a très bien dit aussi que ce n'est pas une prospérité équitable, il le dit lui-même, maintenant « commune »ça veut dire que tout le monde pourrait devoir acheter un bien immobilier en Chine et les spéculateurs après prennent le risque de gagner ou perdre… Mais vous ne croyez pas à une dissémination pardon du risque au travers du monde de la finance tout simplement… Une contamination via les banques et assureurs ? oui on peut bien sûr avoir ça, vous avez des produits financiers qui sont vendus à beaucoup de particuliers aussi qui détiennent ces fameuses obligations ou ces fameuses actions d'entrepreneurs ou sur des lots immobiliers. Donc, très clairement les autorités chinoises ont commencé à relâcher le crédit sur l'immobilier ; les banques seront aidées très clairement ; certaines petites banques ont déjà des problèmes mais elles sont en train d'être rachetées par d'autres banques ; on voit déjà un système qui se met en place ; la Chine a davantage d’avoir une banque centrale qui était plutôt qui n’était pas accommodante pendant des années contrairement à d’autres, ce qui veut dire qu'elle peut relâcher la pression relativement facilement ; ce matin une étude de Bloomberg très intéressantes sur justement l'excédent en dollars chinois qui est gigantissime et les réserves de change dépassent 3 trillions de dollars, donc trois mille milliards, c’est gigantesque, donc la Chine a des moyens que beaucoup de pays occidentaux n’ont plus, donc oui c'est un problème, est-ce que ça va se voir ? ça se voit déjà. Si les occidentaux espèrent toujours que la Chine est une croissance de 8% sur l'année (CF. le FMI ou des stratégistes), Xi Jinping depuis le début de l'année communique sur 6% ; donc en gros si vous avez (je caricature) si vous avez huit et demi pour cent à peu près, on a ce niveau-là et que vous mettez 0 sur 30% du PIB (cad 0 % sur l’immobilier) vous arrivez à % et on n'aura jamais 0% soit 30% d’immobilier, donc, oui on a déjà un ralentissement du rythme de croissance chinoise ; beaucoup de pays seraient très contents d'avoir du 6% sur l'année mais en effet oui on a très clairement un ralentissement chinois qu'il faut intégrer … Donc il y aura un impact de l'immobilier sur cette croissance... Alors justement, vous mentionnez ce que disait Xi Jinping et là on ne peut pas ne pas revenir sur la nature tout même du régime chinois ; c'est un régime autoritaire clairement et maintenant si on se place du point de vue de l'investisseur, ça pose aussi un certain nombre de questions, parce qu’on est donc face à un Etat hyper dirigiste voilà il n'y a pas de mystère et on a bien vu que les autorités peuvent décider du jour au lendemain de mettre au pas certains secteurs d'activité et de fait on avait parlé de la tech mais la tech a été la cible des autorités chinoises et le patron d'Alibaba, Jack Ma a été on peut le dire collé au mur, pour employer une image, en tout cas on ne l'entend plus et on a suspendu l'introduction d’ANT, la fameuse filiale de services financiers. Les groupes technologiques se sont vu reprocher un
certain nombre de choses : le mépris des exigences de conformité réglementaire ; la tricherie, l'exploitation de position dominante sur le marché pour exclure les concurrents et on on a vu qu’il y a eu un recadrage assez violent et d'ailleurs pas que dans ce secteur, tout le système éducatif privé a été également particulièrement douché par un certain nombre de mesures, et, conséquence logique, les cours de bourse en ont souffert grandement, on voit apparaître le cours de Tencent et celui d'Alibaba, la sanction a été sévère, est-ce que finalement pour un investisseur, ce n'est pas un risque important cette part importante, cette prépondérance, ce primat de l'Etat qui peut décider du jour au lendemain de changer les règles comme ça ? Alors, c'est l'Etat et le parti communiste qui dirigent le pays, donc, c'est clair qu'ils peuvent changer les règles. Aprèsque ce soit une surprise, je trouve ça un peu étonnant parce que généralement c’est annoncé, et donc le problème c'est que ce qui s'est passé en Chine, la régulation qui a été lancée, la vague de régulation a fait aussi résonné chez beaucoup d'Occidentaux des petites sonnettes, qui nous amènent peut-être à nous interroger sur le monde dans lequel nous vivons. Nos banques centrales dirigent les politiques économiques et les banquiers centraux ne sont pas élus ; on a des GAFAM, Facebook et d'autres qui contrôlent littéralement quasiment notre monde de l'information, jouent avec nos données, perdent nos données, ils n’ont pas vraiment de problématique avec la justice avec ça, ils n'ont pas vraiment de compte à rendre, ils n’ont pas compte à rendre, on ne sait pas d'ailleurs jusqu’où s'arrête la collecte des données voilà on l'a vu avec Cambridge Analytica, on a eu quand même des collectes de milliers de données sur une personne, qui permettent à des algorithmes de vous donner un aperçu d'informations plus ou moins biaisées, c’est un cas actuel avec les élections qui arrivent, la France en a peur les Etats-Unis en ont peur aussi, voilà c'est un sujet commun et évidemment la Chine a commencé à réguler ces monstres-là, qu'on appelle les BAT en Chine (Baidu et Alibaba et Tencent) Xi Jinping a décidé que ça suffisait et qu'il fallait en effet revenir à plus de raison en tout cas dans ce monde là, alors évidemment ça a été dit, dès l'année dernière, ils ont commencé à mettre en place le ministère de la cybersécurité et notamment de tout ce qui est données, ce qui serait peut-être intéressant qu’on crée aussi en Occident accessoirement et ils ont rendu responsables les collecteurs de données. Evidemment, ça a provoqué des baisses cours de
bourse principalement sur des actions beaucoup qui étaient cotées en ADR, donc évidemment ça a choqué beaucoup de gens, puisqu’ils s'attaquaient quand même à l’équivalent de Facebook. Jack M, Zuckerberg, ce sont quand même des personnes qui sont iconiques. Donc comment osent-ils ? Bah, attendez on était tranquilles nous investisseurs, c'est une des plus grosses boîtes au monde. Nous aux Etats-Unis, ils font ce qu'ils veulent, qu'est-ce qu’ils sont en train de faire ? ouh c'est dangereux. Est-ce que c'est réellement dangereux ? pour le cours de bourse sans doute. Est ce que c’est une surprise ? non parce que c'était très clairement dit dans les plans quinquennaux, c’était très clairement dit dans les publications étatiques, donc, il faut lire et l’un des points qu'on a abandonnés nous ici en Occident, c'est de lire et de croire dans ce que nos politiques disent. On voit lors des élections qu’il y a une énorme défiance du
peuple par rapport, par rapport à des écrits ou des propos des politiques, et donc in fine et on ne pense pas aux basiques qui sont que, en Chine, quand le politburo sort quelque chose, ça va être appliqué. On peut le trouver négatif, complètement déraisonnable peut-être, mais ça va être le cas… Ça, c'est une idée, enfin, c'est un point très intéressant et je pense que ça vaut la peine tout même d'insister dessus. Ce que vous êtes en train de nous dire Jacques, je reformule un peu tout ce que vous venez d’énoncer, c'est que bon il y a un Etat qui est ce qu'il est et qui est un Etat en effet autoritaire et qui intervient par contre en termes de risque pour les investisseurs, il y a certes des sanctions boursière et l'Etat n'en a cure, ça clairement, peut-être aussi parce que la capitalisation boursière rapportée au PIB est bien inférieure en Chine à qu'elle est aux Etats-Unis. ça c'est un point mais il y a un autre point qui est très intéressant et que vous soulevez, c'est que finalement il faut croire les autorités chinoises, parce qu'elles annoncent toujours la couleur, donc en fait il n'y a pas de surprises… Très peu de surprise,s on va dire, dire qu'il n’y en a jamais, c'est faux, mais par contre il y a très très peu de surprises ; beaucoup de choses sont annoncés quand la régulation arrive sur un secteur, il n'y a plus beaucoup de passe-droits. L'un des responsables d'une entité financière en Chine avait détourné plusieurs millions de dollars et c'était une entité financière importante parce qu'elle prenait des créances douteuses d'autres groupes ,donc c'était ce qu'on appelle une bad bank, voilà et cette personne a été arrêtée, jugée et exécutée, voilà, la régulation était là quand le ministère, de la technologie ou des données maintenant demandent au groupe technologiques d'être responsables sur les données, ça a donné si j'ose dire une communication il y a quelques jours où 38 application chinoises ont dû démontrer et ont dû expliquer pourquoi elles avaient collecté plus de données que suffisantes pour gérer les comptes et gérer la relation avec les clients ; j’aimerais bien un jour voir ça en occident par exemple mais … c'est une question en effet qu'on peut poser mais je reviens à l'investissement ; en l'occurrence quand on investit en Chine, on écoute ce que disent les autorités politiques parce que généralement elles fixent un cap bien sûr qu'on apprécie ou pas mais elle s'y tiennent … Elles s'y tiennent donc et en gros on a une visibilité que nous n'avons pas beaucoup chez nous… oui c'est le point important ça offre une visibilité, qui compense la volatilité ? alors la volatilité en fait dépend de votre acceptation du risque, c'est la même chose, la volatilité est nécessaire à toute création de performance, sauf que là on vit dans un monde artificiel c'est pas le cas ça dure depuis dix ans quand même où en fait on a une volatilité qui est écrasée en occident et tout fait que monter, regardez les courbes, c'est comme ça, voire parfois exponentiel avec certains cours, et on pense que ce monde-là est le monde normal mais avant l'intervention des banques centrales, notre monde était comme la Chine et les actions entre 1995 et 2008 en occident était aussi volatil et on avait des hausses et des baisses relativement importantes aussi et des cycles plus courts de crise… je reviens encore une fois aux autorités puisque vous dites qu’elles annoncent la couleur, est-ce qu'on peut définir des stratégies d'investissement d’ores et déjà et dégager des thématiques ? bien sûr ! … puisque vous dites qu’il faut tout même faire attention à l'investissement relativement passif en Chine, est-ce qu'on peut d'ores et déjà dégager des thématiques qui vous semblent intéressantes sinon porteuses pour l’investisseur ? Bien sûr, l'un de nos deux flagships si j'ose dire, l’un nos vaisseaux amiraux, c'est la décarbonisation en Chine ; là on va avoir le conclave du parti communiste la semaine prochaine, très clairement on devrait avoir des annonces sur l'implémentation une politique qui va viser au développement économique et donc géostratégique de technologies vertes par exemple, de l'obligation pour certains secteurs de se conformer à des normes d'émissions et ça c'est généralement une source d'opportunités investissement ; vous avez tout ce qui est future mobility, c'est à dire les voitures autonomes oùu la Chine est maintenant quasiment leader en termes de technologie ; et les européens n'en ont pas forcément conscience, en fait elle est leader dans la reconnaissance faciale, ça peut être reconnaissance oculaire pour voir si vous vous endormez ou pas ; tous ses processus là sont très très évolués en Chine et on a des groupes qui ont des tailles de capitalisation boursière non négligeables et qui sont et qui sont vraiment très intéressants ; vous avez des thématiques qui se dégagent parce que vous avez un une économie qui fonctionne par plans quinquennaux, alors maintenant on en est aux super plans quinquennaux, maintenant ce sont des plans à 15 ans découpés en trois plans de cinq ans alors qu'avant c'étaient tous les cinq ans, donc la temporalité en Chine est importante et notamment la vision qu'ils ont de l'implémentation des choses qui est à beaucoup plus long terme que nos politiques à l’heure actuelle qui sont élus pour 4, 5 ans suivant les pays et in fine courent derrière le temps, alors que la Chine va se donner le temps pour implémenter, d’où l’intérêt de s'intéresser réellement à la politique chinoise .Donc si je retiens les thématiques que vous dégagez : la décarbonation, la décarbonisation ça c'est la clé ; dedans il y a plein de sous-thèmes. Nous en fait on pense que d'avoir des thématiques monolithiques est peut être assez compliqué dans le temps donc et dans décarbonisation on a la capture du carbone, on va avoir les smart cities, on va avoir la mobilité future et les voitures autonomes, on va avoir l'amélioration de l'efficacité énergétique de l'industrie qui est une énorme thématique, qui est de dire voilà les aciéristes par exemple doivent être, certains, dans cette thématique-là ; on parle de décarbonisation, donc on ne parle pas d'un monde qu’avec des énergies vertes, il faut qu'on enlève le carbone, pour enlever le carbone, il serait peut-être bien intéressant d'investir dans des sociétés qui vont faire l'effort d'avoir des technologies qui leur permettent de moins émettre de carbone et de les privilégier, ce qui va motiver en plus les le managements à encore plus aller dans ce sens-là ; je pense que cet investissement responsable on va dire ou impactant est clé c'est ce que l'on fait nous, et donc quand on a plusieurs thématiques comme ça à l'intérieur, voilà donc l'énergie, l'efficacité énergétique et industrielle, le recyclage en Chine est en train d'exploser c'est un sous-thème vraiment important, les énergies vertes bien sûr, ils sont leaders dans quelques domaines ; vous avez l'hydrogène qui est une thématique à elle toute seule qu'on a intégrée aussi et qui est clé avec des groupes qui n'existent pas encore en Occident et je parle d'investissements dans des groupes cotés en Chine qui pourraient quasiment entrer dans le CAC 40, on n'a aucun groupe quasiment en Occident qui à une taille de capitalisation boursière (je parle d’hydrogène pur pas de general electric ou d'air liquide) qui lui permette de rentrer dans un indice ; elle est pure hydrogène, donc tout ça c'est des thématiques qui sont réelles en Chine et qui vont avoir en plus non seulement l'aide de l'Etat en interne mais l'aide de l'Etat en externe ; Obama avait commencé à penser comme ça avec son son green new deal lors de son deuxième mandat ; l’idée était de dire « voilà la capacité d'innovation dans un secteur des énergies vertes ou la décarbonisation fait que l’on peut vendre ces thématiques à l'étranger et donc devenir un acteur et un partenaire principal pour les pays pour les aider à décarboner ; c'est ce que fait la Chine sur la route de la soie et donc très clairement c'est intégré en tant qu’arme géostratégique et géopolitique par la Chine quand je dis arme, c'est une manière d’influencer d'autres pays et d’en faire des partenaires économiques, un instrument de puissance et d'influence ; ils l’ont très clairement intégré ; les américains ont eu hélas l’ère Trump qui a fait que l'énergie verte était plus vraiment au centre des sujets maintenant si biden veut décarboner son pays, il ne peut pas le faire sans les panneaux solaires chinois ou alors il faut qu'il attendent quelques années que la production américaine arrive à un niveau décent voyant bon Jacques on a fait un tour d'horizon assez complet sur la Chine je pense qu'on a dit plein de choses et des choses peut-être que les investisseurs n’ont pas toujours en tête, enfin des choses importantes, bon, si je résume avant de nous quitter très brièvement ce que vous avez dit, c'est que bon certes, c'est un marché volatil mais c'est un marché qu'on ne peut pas exclure aujourd'hui d'une allocation que l’on soit particulier ou professionnel d'ailleurs il faut s'y intéresser, s’y intéresser ne serait-ce que ça parce que la Chine est précurseuse dans plein de domaines, c'est une puissance technologique incontestable d'offres et qui progresse encore une fois à vitesse grand v dans plein de domaines, c'est un pays avec des fragilités réelles, la crise de l'immobilier est là pour nous le rappeler, cela dit vous ne pensez pas qu'il y ait de risque systémique en la matière, il faut garder en tête (et ça c'est une idée très importante aussi) que les autorités chinoises font généralement ce qu'elles annoncent oui et que donc ça offre une certaine visibilité sur les thématiques d'investissement, thématiques d'investissement au sein desquelles vous voyez se dégager tout de même le thème de la décarbonation, des smart cities, de la 5g, on l'a évoqué en tout début d’émission, mais je pense que ça on doit le rajouter, bon évidemment la montée de la puissance environnementale tout à fait bon je pense que c'est une émission qui appellera beaucoup de commentaires de la part des uns et des autres donc n'hésitez pas à nous les communiquer sous la vidéo ; si vous avez apprécié ce contenu encore une fois un pouce vers le haut ça aide et ça aide vraiment et si vous voulez vraiment suivre nos émissions et nous soutenir et bien abonnez vous à très bientôt
2021-11-24